ASSEMBLÉE NATIONALE - Siteny Randrianasoloniaiko au perchoir

Siteny Randrianasoloniaiko devient président de l’Assemblée nationale à la suite d’un vote favorable. Son élection intervient à la veille de la nomination du futur Premier ministre.

Siteny  Randrianasoloniaiko a été élu avec 94 voix  sur 104 votants.

Changement d’ère à Tsimbazaza. Dans une ambiance à la fois solennelle et électrique, les députés ont procédé hier au renouvellement du bureau permanent de l’Assemblée nationale. Sans grande surprise, Siteny Randrianasoloniaiko, député élu du district de Toliara I et chef de file de l’opposition, a été porté à la présidence de l’institution. Son nom circulait déjà dans les couloirs du Palais de Tsimbazaza depuis le début de la session extraordinaire.

Les députés n’ont ainsi fait qu’entériner un choix déjà discuté quelques heures plus tôt entre les élus de la coalition Firaisankina et plusieurs indépendants. Sur les 104 députés présents, 94 ont voté en sa faveur. Candidat unique à la dernière minute, il a vu son principal concurrent, Ahmad Ahmad, député de Mitsinjo, se retirer avant le scrutin, lui ouvrant ainsi la voie vers la présidence.

La journée avait pourtant débuté dans une atmosphère tendue. Une motion de destitution visant les membres de l’ancien bureau permanent a ouvert les débats. 

Absents

Les députés reprochent à ce dernier d’avoir brouillé les frontières entre affaires politiques et partisanes, mais aussi d’avoir confondu les prérogatives du pouvoir législatif avec celles de l’exécutif.

Le président sortant, Justin Tokely, ainsi que plusieurs membres de son équipe, étaient absents depuis le début de la session extraordinaire, mercredi, accentuant le sentiment de rupture institutionnelle. À l’issue des échanges, la motion de destitution a été adoptée par 127 voix sur 133 députés présents.

Avec cette élection, Siteny Randrianasoloniaiko devient le nouveau visage de l’Assemblée nationale, une institution désormais appelée à jouer un rôle central dans la recomposition politique en cours. Les députés, qui devront dans les prochains jours proposer le nom du futur Premier ministre conformément à l’article 54 de la Constitution, s’imposent plus que jamais comme un acteur clé de l’équilibre des pouvoirs.

Le nouveau président a d’ailleurs promis de « redonner à l’Assemblée sa place de contre-pouvoir et de défenseur des intérêts du peuple ».

Les travaux parlementaires se poursuivent aujourd’hui avec l’élection des autres membres du bureau permanent — les six vice-présidents, les deux questeurs et le rapporteur général. Parallèlement, un nouveau règlement intérieur sera examiné, comme le veut la coutume, afin d’adapter le fonctionnement de la Chambre aux nouvelles orientations.

Une fois les votes terminés, les procès-verbaux seront transmis à la Haute Cour constitutionnelle pour validation.

Tsilaviny Randriamanga

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