Dans un contexte politique et économique incertain à Madagascar, la Chambre de commerce et d’industrie de Toamasina tente de maintenir le cap du développement et de la coopération.
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| La délégation de la Chambre de commerce et d’industrie de Toamasina lors de la Trade Expo Indonesia 2025, à Jakarta. |
Sous les pavillons animés de la foire, où plus de 1 600 exposants et 8 000 acheteurs venus de 130 pays se sont croisés, une petite délégation malgache a fait entendre sa voix. Sa mission : montrer que, malgré la conjoncture, l’initiative privée continue d’avancer et d’explorer des partenariats hors des circuits habituels.
Invitée par Lanang Seputro, ambassadeur d’Indonésie à Madagascar, la Chambre de commerce de Toamasina s’est rendue à Jakarta avec l’ambition de ne plus se contenter d’exporter des produits bruts.
« Notre objectif, c’est de faire évoluer le modèle. Nous voulons des accords de coopération qui profitent vraiment aux deux pays », explique Robert Kotonirina, président de la Chambre.
Lui et son équipe ont notamment échangé avec des entreprises indonésiennes du secteur du savon.
« Nous avons déjà installé une machine ODOF avec l’aide du ministère de l’Industrialisation et du Commerce à Toamasina. Les discussions ont porté sur des possibilités de collaboration pour les matières premières», précise-t-il.
Cependant, la coopérative locale fait encore face à des problèmes d’électricité et attend certains équipements, un défi accentué par la situation actuelle.
« Dès que tout sera en place, la production pourra démarrer », assure Kotonirina, confiant.
Transformer pour résister
Pour Ernest Razafindraibe, directeur général de la Chambre, le séjour en Indonésie a été une véritable leçon. « Ici, rien n’est exporté brut : tout est transformé, valorisé. C’est ce qui fait leur force. »
Dans la région Est de Madagascar, les producteurs de girofle, de cannelle ou d’huiles essentielles continuent de vendre leurs produits à l’état brut. Une pratique qui, selon lui, freine le développement économique, surtout en période d’instabilité. « Si nous restons sur ce modèle, nous serons toujours en retard. Nos produits sont excellents, souvent meilleurs que ceux d’Indonésie, mais il nous manque la transformation», souligne-t-il.
Cette mission a donc permis d’ouvrir des perspectives : coopérations industrielles, transferts de savoir-faire, création d’usines locales.
« Nos partenaires indonésiens ont montré un vrai intérêt. À nous maintenant de transformer l’essai », conclut Razafindraibe.
Dans les allées de la foire, les sourires, les échanges de cartes et les poignées de main n’étaient pas anodins : ils portaient, peut-être, les prémices d’un nouvel élan industriel pour Madagascar, alors que le pays cherche à maintenir son attractivité malgré la tourmente.
Irina Tsimijaly

Bizarre mais, les plus 🤔"gras" !
RépondreSupprimerSont les malgaches 🫣? un pays ou 80% de personnes crèvent 😤de faim ou FIN!