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Réunion de la cellule de crise avec les autorités mauriciennes pour la recherche du bateau « AW ». |
Parti du port de Mahajanga le 16 juin, le navire « AW » avait à son bord dix-neuf passagers dont la fille de l’armateur, et onze membres d’équipage ainsi que plusieurs tonnes de marchandises. Vingt des personnes à bord sont de nationalité malgache, les autres étant des étrangers.
Depuis plusieurs jours, d’importants moyens aériens et maritimes sont déployés par les autorités malgaches, sous la direction de l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF), pour accomplir les recherches. Cette mission de recherche conjointe avec les îles voisines doit durer cinq jours à compter de samedi dernier.
Auparavant, le patrouilleur « Atsantsa », accompagné de l’armateur, avait déjà effectué plus de deux sorties en mer pour des opérations de ratissage, dès le 19 juin. La première zone de recherche se situait entre les Comores et Mayotte, principalement au Nord-Est. Elle a ensuite été étendue au Sud-Ouest des Comores. Des avions et des équipements de pointe- radars, appareils de photographie et de surveillance, ainsi que divers moyens de communication– ont été mobilisés.
Les recherches n’ont donné aucun résultat jusqu’à ce jour. Les familles des passagers sont plongées dans l’inquiétude. Le directeur général de l’APMF, Jean-Edmond Randrianantenaina, est arrivé à Mahajanga samedi pour coordonner les recherches.
Espoir
Depuis le 19 juin, vers 11 heures, une alerte urgente a été lancée à l’intention des navigateurs, du Centre de coordination de sauvetage et du Centre de coordination de sauvetage maritime. Des avions spécialisés ou garde-côtes ont été mobilisés grâce à un accord avec l’île Maurice. L’un des principaux dispositifs sur lesquels repose notre espoir est l’Architecture régionale de sécurité maritime de l’océan Indien occidental, sous l’égide de la Commission de l’Océan Indien (COI). Elle vise à mutualiser les ressources et concentrer les efforts de recherche.
« D’après les enquêtes, le navire « AW » était conforme aux normes techniques et doté d’équipements de communication tels que des radios VHF et HF, avant son départ. Les passagers portaient des gilets de sauvetage et des fusées de détresse étaient disponibles à bord. De plus, deux canots de sauvetage d’une capacité de vingt personnes chacun étaient embarqués. Nous gardons confiance pour la suite des recherches », déclare le directeur général de l’APMF de Madagascar.
Samedi, deux zones situées en haute mer, au Nord des Comores et de Mayotte, ont été survolées. Aucune trace du navire « AW » n’y a été relevée. Par ailleurs, deux autres zones, situées dans les eaux sous juridiction malgache, au Sud de Mahajanga, ont fait l’objet de nouveaux survols dimanche, également sans résultat. Ces zones de recherche ont été définies à partir de calculs de dérive et d’analyses des observations des équipes engagées dans les opérations.
« L’État est aux côtés de l’armateur depuis la disparition du bateau le 19 juin, et qui n’est jamais arrivé à destination. Dès l’alerte lancée, l’envoi du patrouilleur « Atsantsa » a constitué la première action des autorités malgaches. L’ambassadeur de France a aussi été saisi de la situation, permettant l’organisation de survols grâce à la coopération avec La Réunion et Mayotte. Nous renforçons également la coopération avec les services maritimes du canal de Mozambique et les services de renseignement malgaches, comoriens, tanzaniens, seychellois, mauriciens et somaliens », explique Marson Moustapha Abdallah, ministre de la Jeunesse et des Sports et coach de la région Boeny.
La cellule de crise se réunit jour et nuit pour élaborer des plans d’investigation et coordonner les opérations de recherche.
Vero Andrianarisoa