EMPOISONNEMENT - Fenohasina reste alitée à l’hôpital

La femme dont l’anniversaire, célébré à Ambohimalaza, a viré au drame, causant la mort de trente-deux personnes, est toujours hospitalisée, selon la procureure de la République.

La procureure Narindra Navalona Rakotoniaina, en pleine déclaration durant l’émission radiotélévisée de jeudi soir.

Fenohasina n’est pas encore en mesure de se présenter devant le juge d’instruction dans le cadre de l’enquête sur l’empoisonnement qui s’est produit durant la célébration de son anniversaire, le 14 juin à Ambohimalaza. Elle reste hospitalisée, selon la procureure de la République, Narindra Navalona Rakotoniaina, dans une émission radiotélévisée, diffusée jeudi soir, en présence du président de la République et des membres du gouvernement concernés.

« Son interrogatoire sommaire a déjà été effectué à l’hôpital par la gendarmerie et la police. Les procès-verbaux sont désormais entre les mains de la justice, et l’enquête se poursuit au niveau des juges d’instruction. Toutefois, le certificat médical confirme qu’elle ne peut pas encore comparaître devant le parquet », a précisé la procureure de la République.

Celle-ci a souligné que l’interrogatoire d’un individu au parquet peut durer jusqu’à trois heures, ce que l’état de santé actuel de Fenohasina ne permet pas.

Patients guéris

De nombreuses personnes seront auditionnées dans ce dossier, notamment Fenohasina et sa mère qui sont visées par des plaintes déposées par les familles des victimes. « Les patients guéris figurent parmi les personnes qui seront convoquées», a affirmé la procureure.

Au-delà des preuves matérielles, les aveux de la cousine de Fenohasina, actuellement incarcérée et considérée comme la principale suspecte, confortent la thèse d’un empoisonnement dont le mobile serait la vengeance. Ce crime serait motivé par des tensions familiales, comme l’a avancé le ministre délégué à la Gendarmerie nationale, le général Andriantsarafara Rakotondrazaka.

La présumée tête pensante aurait emmené son enfant à la fête tout en lui interdisant de consommer les repas servis. À leur retour, elle aurait emporté des restes de nourriture qu’elle a ensuite jetés sur le chemin du retour. Des éléments supplémentaires, comme des appels et des SMS relevés par le service de la cybercriminalité, viennent corroborer ses aveux.

L’une des révélations les plus attendues de l’émission concerne la nature du poison. Il s’agit de l’atropine, issue de la composition de plantes telles que le datura et la belladone.

Gustave Mparany

2 Commentaires

  1. Tout faux ! Fenohasina d'après ses dires n'a jamais consommé les DONUTS durant cette fête et elle est toujours en réanimation . Le principe actif ATROPINE des plantes incriminés a un antidote efficace la NEOSTIGMINE en plus c'est un médicament pas cher . La BELLADONE n'est pas une espèce endémique qui pousse à Madagascar . Tous les donnés botaniques le confirment . Le DATURA est très amer donc les malades survivants l'auraient signalé . L'intoxication létale à ces deux plantes a une action qui ne dure pas 4 heures et s'estompe rapidement contrairement au botulisme ce qui n'explique pas la présence encore de ces malades ospitalisés plus d'un mois .Très important : le poison dans ces deux plantes se manifeste par les hallucinations et des confusions voire des délires . Le ministre de la santé ne nous a pas décrit ces signes importants .
    RFI persiste et signe aussi . Le fait qu'on n'a pas demandé à l'institut Pasteur de Paris la recherche du botulisme pour le drame d'Ammbohimalaza est très suspect . Autrement il y a eu du cinéma dans l'air durant cette intervention télévisée et on sentait des manipulations évidentes !!

    C’est le BOTULISME , une maladie dont la toxine se développe en cas de mauvaise conservation des aliments, qui aurait provoqué la mort de 17 personnes à Ambositra, selon le ministre de la Santé. La conclusion a été obtenue à la suite de tests réalisés à l’Institut Pasteur de Paris. Ce laboratoire compétent pour détecter la toxine botulique n’a en revanche pas été sollicité pour identifier l’origine des 32 décès à Ambohimalaza.
    Dans cette affaire, l’enquête judiciaire en cours a établi un empoisonnement volontaire sur fond de vengeance familiale. La justice s’appuie notamment sur l’identification par des médecins traditionnels, chez la principale suspecte passée aux aveux, de deux plantes hautement toxiques, la belladone et la datura. Ces plantes ont également été détectées sur des échantillons, selon le président Andry Rajoelina, par les quatre laboratoires sollicités à Madagascar, à Maurice et en France. Un grand doute là-dessus !
    Pourtant, selon des révélations de RFI, des analyses effectuées par l’Institut de médecine légale de Strasbourg n’ont pu confirmer la cause des décès. Autrement l'empoisonnement par des plantes a été écarté .Les 32 victimes d’Ambohimalaza présentaient des symptômes similaires à celles d’Ambositra, décédées du botulisme.

    C'est clair , net et précis !



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  2. Rectificatifs : incriminées .Les données botaniques .La datura .hospitalisés .Des hallucinations .

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