![]() |
Le DGS Brice Harinirina Rajohanesa dans son bureau à Ambohijatovo. |
Le nouveau directeur général des Sports au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports, Brice Harinirina Rajohanesa, dresse un état des lieux sans détour du sport à Madagascar.
Hormis le football, considéré comme sport roi à Madagascar comme ailleurs, quelles disciplines selon vous permettent aux athlètes malgaches de faire rayonner le pays ?
Les sportifs et athlètes malgaches ont du talent, et ils l’ont démontré à plusieurs reprises, aussi bien à Madagascar qu’à l’étranger. À commencer par le basketball 3x3, avec nos Ankoay seniors masculins qui ont déjà remporté deux titres de champions d’Afrique. Ils ont également participé à la Coupe du monde et à d’autres rencontres internationales. L’haltérophilie, la pétanque, le bodybuilding, le jiujitsu, le judo, avec Laura Rasoanaivo, et bien d’autres disciplines ont aussi porté haut les couleurs de Madagascar.
Certains athlètes estiment que les aides de l’État ne répondent pas à leurs attentes. Qu’en pensez-vous ?
Ce n’est pas vrai. L’État malgache, avec l’implication personnelle du chef de l’État Andry Rajoelina, soutient les athlètes sans distinction. Chaque fédération doit cependant adresser ses demandes en bonne et due forme, avec un budget solide et une stratégie claire. Aujourd’hui, l’État est exigeant : la simple participation ne suffit plus. Il faut des athlètes médaillables. L’aide de l’État est conditionnée par la performance.
Avant les JIOI 2023, plusieurs infrastructures ont été rénovées ou construites. Pourtant, certaines fédérations n’en disposent toujours pas. Où en est l’attribution des sous-gradins ?
Le président de la République a clairement dit que chaque fédération ayant révélé des champions dispose d’infrastructures. Il a ordonné l’aménagement des sous-gradins pour celles qui n’en ont pas. Je suis totalement d’accord avec lui et cela doit être effectif, sans plus attendre. Maintenant, c’est à chaque fédération concernée de réclamer ces infrastructures. Car les performances de nos athlètes en dépendent.
Quels sont les freins au développement du sport à Madagascar ? L’athlétisme, par exemple, semble reculer.
À quoi servent les fédérations ? C’est à elles de descendre sur le terrain, de détecter les potentiels et de mettre en place des programmes bien structurés. Le basketball progresse, car la fédération a une vision. Pareil pour le judo avec Laura Rasoanaivo. D’autres athlètes comme Sidonie Fiadanantsoa ou Claudine Nomenjanahary, poursuivent des formations à l’étranger pour viser l’excellence. Il est temps que chaque fédération prenne ses responsabilités. L’État est prêt à soutenir, mais il faut une politique sportive claire. Il faut que les fédérations soient proactives.
Donné Raherinjatovo
La performance ne peut pas émerger du jour au lendemain. L'Etat a un rôle à jouer en proposant des infrastructures et en facilitant la formation de cadres techniques de haut niveau. Pour l'instant, ce n'est pas le cas. Laura en judo est une privilégiée (soutien familial) mais l'expertise pour franchir le cap mondial n'est pas encore là, quel que soit le sport. Cette expertise nécessite une formation à Bac + 5 , avec une connaissance au millimètre de l'activité sportive. Qui, chez nous, pour faire ce type de formation ????? Le potentiel de nos jeunes est immense, les Jeux des Iles l'ont prouvé. A partir de là, faut se poser la question du "comment faire pour franchir le cap du haut niveau continental, puis mondial" ?
RépondreSupprimer