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Des éléments des Forces de l'ordre arrivés sur les lieux pour faire le constat tde l'accident. |
À Anosimasina, après que leur minibus a mortellement écrasé un piéton, un chauffeur et son aide ont fui la foule choquée pour se réfugier au commissariat.
L’horreur s’est invitée au petit matin, hier à 6 h, à Anosimasina, commune de Bemasoandro Itaosy. Un drame s’y est produit lorsqu’un véhicule de transport en commun, un taxi-be de marque Mercedes, a percuté un piéton et causé son décès immédiat.
Conscients de la tension et redoutant une réaction vindicative des témoins, déjà excédés par les comportements imprudents de certains conducteurs, le chauffeur et son receveur ont pris la fuite et se sont directement livrés au commissariat. Seul le conducteur, pris comme principal responsable, a été placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte.
L’accident a engendré une paralysie du trafic. Il a provoqué des embouteillages monstres. Policiers, gendarmes, secouristes et autorités locales, tant communales que fokontany, se sont efforcés de gérer la situation et de fluidifier la circulation.
Selon des témoignages, le taxi-be venait d’Itaosy Hôpital et se dirigeait vers Analakely lorsqu’un problème mécanique, vraisemblablement un dysfonctionnement du système de freinage, a compromis son contrôle.
Emprisonnée
Le véhicule a quitté sa trajectoire, dévié vers la droite et heurté de plein fouet le piéton âgé d’environ 40 ans. Il l’a traîné dans une scène d’une brutalité insupportable.
Après avoir cogné les montants d’un panneau d’affichage, il a terminé sa course contre un poteau métallique et un mur. La victime a été emprisonnée en dessous.
L’extraction du corps a nécessité l’intervention d’un engin de levage lourd, mobilisé pour dégager le véhicule et permettre le retrait de la dépouille, vers 7 h 30. Le visage du défunt, mutilé, rendait son identification immédiate impossible. Aucune pièce d’identité n’a été retrouvée sur lui.
Si les passagers, le chauffeur et son aide sont sortis indemnes, tous ont été ébranlés par la gravité du drame.
Un moment d’émotion a brièvement interrompu l’agitation quand une femme, en larmes, est apparue sur les lieux avant de disparaître aussi rapidement qu’elle était venue. Il demeure incertain si elle connaissait la victime. Cette dernière a été transférée à la morgue dans l’attente d’une identification formelle.
Gustave Mparany