Arnaud Guillois, ambassadeur de France lors de son allocution à la CCIFM |
Le commerce bilatéral entre l’Hexagone et la Grande île enregistre des records. Le cap du milliard d’euro a été franchi.
Une coopération qui a porté ses fruits et une relation commerciale à ne pas sous-estimer. C’est ainsi que se dessinent les relations économiques entre Madagascar et la France qui ont enchaîné record sur record, ces deux dernières années. En effet, le volume des échanges commerciaux avec l’Hexagone s’est agrandi, jusqu’à atteindre une certaine importance à ne pas négliger sur le poids de la balance commerciale.
En effet, la France se hisse au deuxième rang sur la liste des clients de Madagascar, important de la Grande île en général des produits agricoles ainsi que du textile. Elle totalise 700 millions d’euros d’importations en 2022 soit une hausse de 33% du volume des échanges auparavant réalisés entre les deux pays. Ces informations ont été annoncées lors du discours de Arnaud Guillois, ambassadeur de France, jeudi, à l’occasion de l’annonce de la prise de fonction du nouveau président et de son bureau à la Chambre de Commerce et d’industrie France-Madagascar (CCIFM). «La France est le premier client de Madagascar dans les importations de produits agricoles et textiles. Elle est également le troisième fournisseur de la Grande île dans les domaines de la mécanique, du textile et de l’agro-alimentaire» annonce-t-il. En effet, le commerce bilatéral entre les deux pays a dépassé pour la première fois, le cap du milliard d’euro, générant au total 1,2 milliard d’euros pour la seule année 2022. Il s’agit d’une nette augmentation de 28% par rapport à 2021. La France a également enregistré des échanges évalués à 420 millions d’euros en 2022, rehaussant ainsi de 13% cet indicateur.
Stratégie
En gros, cette croissance, bien qu’impressionnante, n’est pas le fruit du hasard. Il s’agit d’une stratégie bien structurée, mise en place par les deux pays, à commencer par la concrétisation de partenariats et de projets. En effet, plus de sept cents projets ont été réalisés et vingt-cinq nouveaux partenariats ont été noués par les parties prenantes. Ceci dit, la CCIFM a exercé son rôle de facilitateur mais également de témoin et d’acteur de la croissance du volume des échanges économiques entre les deux pays. Cette organisation regroupe, en effet, plus de quatre cents entreprises à l’heure actuelle dont 28% sont des grandes entreprises, 58% des moyennes et 14% de très petites entreprises.
Itamara Randriamamonjy