Les plus vulnérables favorisés par Andry Raajoelina |
Le Président nouvellement réélu a effectué une autre journée d’actions sociales, hier. Lors de ses prises de parole, il a martelé qu’il compte prioriser les projets destinés aux plus vulnérables durant ce second mandat.
Une priorité des priorités. À entendre les discours de Andry Rajoelina, Président réélu, l’amélioration des conditions de vie des plus vulnérables est inscrite au sommet de sa «to do list», durant ce second mandat.
Le futur locataire d’Iavoloha l’a encore martelé, hier. «Je consacrerai ce mandat à travailler pour le bien-être des plus vulnérables». Après celle de jeudi, Andry Rajoelina a effectué une autre journée d’actions sociales, hier, en attendant son investiture, le 16 décembre. Il était à Ampefiloha Ambodirano, en passant par Ampasika, puis s’est rendu à Anosibe Zaivola et à Andranomena. Faisant quasiment du porte-à-porte, il a distribué des kits solaires aux habitants de ces quartiers populaires d’Antananarivo.
Comme il l’affirme, l’ancien candidat numéro 3 a effectué ces descentes sur terrain pour remercier son électorat. Il a, en effet, eu des scores records dans les bureaux de vote des quartiers populaires de la capitale. Il y a été plébiscité au point d’obtenir près de 90% des suffrages exprimés, dans certains Fokontany.
«Vous avez démontré par le vote votre affection pour moi. Aussi, je tiens à vous exprimer ma gratitude. Je suis également conscient que vous placez votre confiance en moi pour développer le pays. C’est la raison pour laquelle je suis ici. Pour vous réaffirmer mon engagement à vous aider, à vous soutenir», déclare Andry Rajoelina. Jeudi, le Président réélu a indiqué qu’à cet effet, le prochain gouvernement sera à vocation sociale. L’agencement de la loi de finances 2024 adoubée par le Parlement va également dans ce sens.
Nouvelle ville
Hier, par ailleurs, Andry Rajoelina a une nouvelle fois expliqué les deux projets par lesquels il compte booster à court et à long termes les conditions des ménages vulnérables, notamment, ceux de la capitale. Au-delà des aides ponctuelles, il mise sur la formation professionnalisante. Le premier consiste à donner des formations aux adultes et jeunes actifs, sur des métiers comme la couture, la ferronnerie, la cuisine, la coiffure, pour leur permettre d’avoir des revenus convenables et réguliers.
À ceux qui seront formés à la couture, le futur locataire d’Iavoloha assure que, c’est à eux que l’État passera commande des quatre millions de tabliers scolaires nécessaires aux kits scolaires à distribuer à chaque rentrée des classes. Le second projet, à long terme cette fois-ci, passe par une formation en agriculture et élevage qui durera autour de trois mois. En collaboration avec une entité américaine, les plus assidus et studieux pourront ainsi bénéficier d’une parcelle de terrain, avec une maison déjà bâtie.
Ce projet consiste à orienter les bénéficiaires vers la production agricole, en leur garantissant une sécurité sur la propriété foncière et immobilière. Ils seront aussi propriétaires des récoltes et produits d’élevage. Et l’État achètera les surplus de production ou les soutiendra à trouver un marché pour les écouler. «Une nouvelle ville», à vocation agricole sera ainsi érigée dans cette optique. «Je m’assurerai personnellement à ce que ce projet soit concrétisé rapidement», affirme Andry Rajoelina.
«Ne vous souciez pas des détracteurs. Nous avons travaillé et nous continuerons à travailler pour développer le pays et améliorer le quotidien de chaque ménage», soutient ainsi le Président réélu. Faisant le parallèle avec le début de son premier quinquennat, il a rappelé que juste après son élection, en 2019, il s’est rendu dans le Sud du pays. Ceci, en raison du drame humanitaire dans cette partie du pays, à cause de la sécheresse. S’ensuivit une batterie de projets pour renverser la donne, à court et à long termes.
“Mon choix de venir à votre rencontre juste après ma réélection n’est pas ainsi fortuit”, souligne alors Andry Rajoelina. Certes, le futur locataire d’Iavoloha compte prioriser les actions destinées aux plus vulnérables. Seulement, à l’entendre, il ne compte pas, pour autant, mettre à l’index les projets d’infrastructure structurants, comme les routes.
Garry Fabrice Ranaivoson