Une délégation des Nations Unies a visité Madagascar pour évaluer la situation politique. Au menu : suivi des réformes et de l’assurance d’un environnement stable pour les projets internationaux.
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| Les émissaires des Nations Unies ont rencontré le colonel Michaël Randrianirina. |
La mission d’une délégation dépêchée par le Secrétaire général des Nations Unies à Madagascar s’est achevée hier, après une semaine de consultations au plus haut niveau. Conduite par Parfait Onanga-Anyanga, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies auprès de l’Union africaine (UA) et chef du Bureau des Nations Unies auprès de l’UA, la délégation s’inscrit dans un contexte politique marqué par un changement de pouvoir et une phase de sortie de crise encore en cours de consolidation.
Durant leur séjour, les émissaires onusiens ont rencontré plusieurs responsables institutionnels, notamment au sein du Parlement, de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), ainsi que le Président de la Refondation de la République, le colonel Michaël Randrianirina. Ces échanges traduisent la volonté des Nations Unies d’obtenir une lecture globale du fonctionnement des institutions et de l’évolution du climat politique.
Les responsables du Système des Nations Unies à Madagascar n’ont pas communiqué officiellement sur les motivations exactes de cette mission. Selon des informations relayées par l’Assemblée nationale, il s’agirait toutefois d’une mission de suivi des réformes engagées dans le cadre de la Refondation de la République, destinée à mieux cerner les besoins spécifiques du pays et à ajuster l’appui des Nations Unies.
Réassurance institutionnelle
Au-delà du discours officiel, cette mission semble répondre à une logique de réassurance institutionnelle. Son calendrier, qui coïncide avec la clôture de l’année budgétaire, alimente les analyses selon lesquelles les Nations Unies cherchent à évaluer les conditions de poursuite des projets financés par le PNUD, principal opérateur onusien à Madagascar. La stabilité du cadre politique, la prévisibilité des décisions publiques et le respect des normes constitutionnelles apparaissent comme des critères déterminants dans cette évaluation.
Cette prudence s’explique également par la position initiale du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, qui avait condamné la prise de pouvoir du 14 octobre, qualifiée de changement anticonstitutionnel. Si cette position a marqué un temps de crispation diplomatique, elle semble avoir évolué depuis, notamment à la suite des décisions rendues par la Haute Cour constitutionnelle (HCC), présentées par les autorités comme s’inscrivant dans un processus de retour progressif à l’ordre constitutionnel.
Dans ce contexte, les Nations Unies apparaissent soucieuses de vérifier la conformité des actes posés par les autorités de la transition avec les engagements pris sur la scène nationale et internationale. La mission s’inscrit ainsi dans une démarche d’observation et d’accompagnement, sans validation explicite mais avec une attention particulière portée aux signaux institutionnels.
En filigrane, cette visite envoie également un message aux partenaires techniques et financiers: Madagascar demeure sous observation, et la consolidation de la sortie de crise conditionnera la nature et l’ampleur du soutien international à venir. Pour les autorités, l’enjeu est désormais de transformer cette phase de transition politique en une normalisation durable, fondée sur des institutions crédibles et un processus politique lisible.
Tsilaviny Randriamanga

Ils ont dit deux mois pour redonner le pouvoir au peuple. Si les militaires restent au pouvoir, avec des relations fortes avec la Russie, faudra pas s'étonner d'une méfiance internationale ... On croise les doigts !!!
RépondreSupprimerToujours le demeuré avec ses débilités mentales profondes !
SupprimerToujours le demeuré avec ses débilités mentales profondes !
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