![]() |
| Les techniciens et les autorités locales pendant l’essai de la sirène. |
Les campagnes de sensibilisation sur le risque de glissement de terrain commencent à porter leurs fruits. À Antananarivo, des habitants des quartiers exposés se préparent à quitter leurs domiciles pour se mettre à l’abri.
« Il y a forcément de l’inquiétude, mais il faut se préparer, car en tant qu’êtres humains, on cherche à éviter les dangers », explique Tinah, résidente du fokontany d’Andafiavaratra, l’un des secteurs classés « rouges » par le Bureau national de gestion des risques de catastrophes (BNGRC), samedi. Ce jour-là, le BNGRC, en collaboration avec la Cellule de prévention et d’appui à la gestion des urgences (CPGU), la préfecture de police d’Antananarivo et les fokontany, a testé les nouveaux systèmes d’alerte, à savoir des sirènes et des drones de sensibilisation, sur la colline de Manjakamiadana. Le son de la sirène rappelle les alertes lors des cyclones.
Si la famille de Tinah n’a pas quitté immédiatement les lieux, elle prépare déjà ses bagages. « S’il pleut, il faut s’éloigner un moment et rejoindre la famille », ajoute-t-elle.
Sirène
Selon les présidents de fokontany des zones à risque, comme Manjakamiadana ou Andafiavaratra, aucun habitant n’a encore quitté les lieux ce week-end. « Nous allons avertir les habitants de se mettre à l’abri dès qu’ils entendront la sirène. Si elle retentit, à n’importe quelle heure et sous la pluie, il faut quitter la maison pour protéger sa vie », précise Harisoa Flore, présidente du fokontany d’Andafiavaratra. Dans ce secteur, les principaux dangers sont les glissements de terrain et l’effondrement des vieilles maisons, tandis que dans d’autres quartiers, comme Ambonin’Ampamarinana, c’est l’éboulement de rochers qui inquiète.
Le Dr Lalah Andriamirado, conseiller technique auprès du BNGRC, souligne que les signaux d’alerte commencent à être observés sur cette colline.
« La vulnérabilité est déjà élevée. Selon les prévisions météorologiques, les pluies vont s’intensifier, ce qui fait passer le niveau de risque à imminent et permanent ».
Selon le BNGRC, un millier de maisons situées sur la colline de Manjakamiadana et dans ses environs sont exposées à ce risque.
Miangaly Ralitera
