| Une salle comble pour accueillir Noemi une jeune fille de la région qui contribue à l’accompagnement des futures générations. |
Venue spécialement pour les vacances universitaires, Noemi Razafindratompo, une jeune étudiante malgache inscrite en troisième année en management et responsabilité sociétale des entreprises en France, a effectué la semaine dernière un retour très attendu dans sa région natale.
Durant son séjour, elle a rencontré de nombreux étudiants antsiranais, partageant son expérience et mettant en lumière les réalités du parcours international ainsi que l’importance du dialogue intergénérationnel.
Chaque année, de nombreux jeunes Malgaches quittent leur région pour poursuivre des études supérieures en Europe, notamment en France. Parmi eux, Noemi, une jeune fille de dix-neuf ans, originaire de la région Diana. Profitant de son séjour auprès de sa famille, elle a choisi de revenir dans sa région pour mener une série de rencontres et de partages d’expérience avec les lycéens et étudiants locaux. Cette initiative, entièrement volontaire, s’inscrit dans une dynamique croissante où elle contribue à l’information, à la motivation et à l’accompagnement des futures générations.
Organisée dans la grande salle du Cifipro à Antsiranana, la rencontre a rassemblé des dizaines d’étudiants universitaires et de jeunes diplômés en quête d’orientation. Beaucoup d’entre eux avaient entendu parler du parcours de Noemi, devenue une figure inspirante pour la jeunesse locale.
Dès son arrivée, accompagnée de sa mère Gishlaine Djaotoly, une femme entrepreneure très connue dans le Nord, l’atmosphère s’est chargée d’émotion : applaudissements, sourires, et une fierté palpable de voir l’une des leurs revenir partager son expérience.
Pour cette jeune fille antsiranaise, quitter sa famille pour étudier à 58 000 kilomètres de Madagascar n’a pas été facile. La première expérience loin de ses parents a été un défi émotionnel : « C’était dur, c’était la première fois que je quittais non seulement ma ville, mais carrément mon pays, mon continent. Ça faisait un peu peur », confie-t-elle. Cependant, le soutien de ses amis et la possibilité de retrouver un environnement familial ont facilité cette transition.
Avec sincérité
Sans embellir ni dramatiser, Noemi a relaté son parcours avec sincérité. Elle a évoqué les premiers mois en France comme l’adaptation au climat, parfois rude pour une jeune issue du Nord de Madagascar ; la découverte d’un environnement universitaire très structuré ; et les défis du quotidien, comme les démarches administratives, la gestion financière ou encore la recherche de logement.
« Il m’a fallu apprendre à me débrouiller seule. On se rend vite compte que la liberté vient avec beaucoup de responsabilités. Mais chaque pas, même difficile, m’a rendue plus forte », explique-t-elle.
Elle a également souligné la richesse culturelle rencontrée, l’ouverture d’esprit développée au contact d’étudiants venus du monde entier, ainsi que la rigueur académique du système français.
Raheriniaina
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