MARCHÉ - L’arachide rejoint les produits d’exportation

L’arachide malgache, désormais produit d’exportation vers la Chine.

L’arachide s’ajoute à la liste des produits d’exportation de Madagascar. Cette décision a été validée lors d’un Conseil des ministres en août, et un accord avec la Chine a déjà été établi. C’est une grande opportunité pour le pays sur le marché international.

Dans les chiffres, pour la campagne 2023-2024 dans la région Menabe, l’un des principaux bassins de production, «la récolte d’arachides a augmenté d’environ 32 %». Grâce au soutien de l’État et de ses partenaires, «2 055 producteurs ont reçu des semences certifiées, des engrais et un accompagnement technique».

«La production nationale prévue pour 2024 est d’environ 13 500 tonnes d’arachide», précisent les responsables. La filière est considérée comme ayant «un fort potentiel de croissance». On parle d’une possible production de «30 000 tonnes par an à l’avenir si les efforts de développement et de structuration sont maintenus».

Selon les économistes, «Madagascar doit savoir exploiter ce marché pour attirer davantage de devises étrangères». Mais ils préviennent que «la concurrence est forte» et que «le pays ne doit pas se reposer sur ses lauriers et doit améliorer la qualité des produits exportés».

Malgré ces progrès, la filière fait face à plusieurs défis. Le rendement à l’hectare reste faible, avec seulement 0,8 à 1 tonne/ha, alors que dans d’autres pays africains, certaines variétés donnent 2 à 3 tonnes/ha. Même si la zone cultivée est importante, «l’arachide reste une culture marginale comparée au riz, au manioc ou au maïs».

D’autres contraintes limitent le développement de la filière. Il manque des organisations professionnelles solides pour aider les producteurs, les infrastructures de stockage et de transport sont insuffisantes et la transformation industrielle, comme la production d’huile ou le décorticage à grande échelle, reste limitée.

L’inclusion de l’arachide dans les produits d’exportation est une grande opportunité pour Madagascar. Mais pour en profiter pleinement, le pays doit améliorer la qualité, soutenir les producteurs et renforcer les infrastructures. Si ces efforts sont faits, la filière arachide pourrait devenir un acteur important du marché international.

Irina Tsimijaly

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