![]() |
| Des représentants du secteur privé à Mahazoarivo. |
Le gouvernement malgache réaffirme sa volonté de placer le secteur privé au centre de la relance économique du pays. Les réunions techniques sectorielles entre l’administration publique et les groupements d’entreprises ont ainsi repris hier, offrant un cadre pour poursuivre le dialogue public-privé autour de l’élaboration de la loi de finances 2026, indique le Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM).
La reprise de ces échanges fait suite à une rencontre importante, vendredi dernier, entre le Premier ministre Herintsalama Rajaonarivelo et les principaux groupements professionnels du secteur privé, dont le GEM, le Fivmpama et le FOM. Au Palais de Mahazoarivo, en présence de plusieurs ministres, les discussions ont permis de définir des priorités communes pour soutenir la croissance et renforcer la compétitivité du pays.
Les participants ont insisté sur la nécessité d’une collaboration étroite entre l’État et le secteur privé. Selon le GEM, ils ont convenu de « mener des échanges et des concertations réguliers sur l’ensemble des sujets ayant trait au développement économique du pays ».
Le but est de bâtir un environnement favorable à l’investissement et à la création de valeur ajoutée locale.
Le secteur privé, rappelons-le, est l’un des contributeurs fiscaux les plus importants pour l’État. Il joue donc un rôle stratégique, non seulement pour stimuler l’activité économique, mais aussi pour garantir les recettes nécessaires au financement des politiques publiques. Le GEM a souligné son soutien aux mesures visant à améliorer le climat des affaires, en insistant sur « la transparence à tous les niveaux, la tolérance zéro dans la lutte contre la corruption et une politique d’austérité confirmée par des exemples au niveau des dépenses de fonctionnement des services publics ». La protection des filières locales, comme le lait, l’aviculture et la brasserie, est également jugée cruciale pour « favoriser la création de plus de valeur ajoutée nationale et accroître la compétitivité de la production locale face aux importations ».
Parmi les autres sujets abordés, l’énergie et l’eau, le redressement de la Jirama, le soutien aux TPE et PME, la relance du secteur touristique et les accords commerciaux internationaux, notamment l’Agoa et l’Accord de Partenariat Économique avec l’Union Européenne, ont été au cœur des échanges.
Le gouvernement a rappelé que le budget 2026 s’articulera autour de six axes prioritaires, incluant « la création d’emplois et l’appui à l’entrepreneuriat ».
Irina Tsimijaly
