COMMERCE INTERNATIONAL - Une reprise envisagée de l’Agoa

Madagascar cherche à retrouver sa place commerciale aux États-Unis après la fin de l’Agoa. Le secteur textile reste toutefois sous forte pression douanière.

Entre incertitudes et espoir, Madagascar négocie son avenir commercial post-Agoa.

Après la fin officielle de l’Agoa fin septembre, Madagascar essaie de retrouver une place stratégique dans ses échanges commerciaux avec les États-Unis. Malgré l’incertitude actuelle, plusieurs signaux laissent entrevoir un retour, ou du moins un prolongement des bénéfices accordés aux pays africains, dont Madagascar.

Initialement, l’Agoa, qualifié de « unilatéral » par un responsable proche du dossier, aurait dû prendre fin dès 2017. Cependant, des prolongations successives ont repoussé son terme jusqu’en 2025. Depuis sa clôture, les relations commerciales sont régies par un régime « post-Agoa », qui conserve partiellement certains bénéfices. Cette période de transition s’avère particulièrement délicate pour le secteur textile malgache, désormais soumis à « 15 % de taxation douanière ».

Madagascar cherche actuellement à obtenir « un taux de 10 %, comme le Kenya », afin de rester compétitif.

Selon la même source, « des discussions devront se tenir au Congrès américain entre fin janvier et début février 2026 afin de solliciter une prolongation des conditions actuelles d’un ou deux ans, sans garantie de succès. Les pays concernés sont notamment  Maurice, le Kenya, le Lesotho, la Tanzanie et Madagascar. Cette fois, il ne s’agirait plus d’un dispositif unilatéral comme l’Agoa, mais de ‘l’établissement d’un accord bilatéral’». À Washington, le Groupement des Entreprises Franches et Partenaires (GEFP) a même engagé un cabinet de lobbying pour défendre les intérêts malgaches.

Décision favorable

Pour rappel, si les discussions concernant le textile progressent lentement, les producteurs agricoles ont obtenu une décision favorable. Le 14 novembre, la Maison-Blanche a annoncé que « les droits additionnels de 15 % ne s’appliquent plus aux produits agricoles ».

La vanille, le cacao, certaines épices (clou de girofle, poivre) et les huiles essentielles retrouvent ainsi le régime NPF.

Si les produits agricoles bénéficient de ce répit, l’avenir du secteur textile dépend désormais des décisions à venir du Congrès américain.

Irina Tsimijaly

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