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| Les ordures envahissent la moitié de la voie publique. |
Les bacs à ordures débordent et les déchets envahissent désormais jusqu’à la moitié des chaussées. Dans plusieurs quartiers de la capitale, comme Anosy, Analakely ou Behoririka, les tas d’ordures s’accumulent autour des points de collecte, faute de ramassage, et finissent par occuper une partie de la voie publique. Emballages, restes alimentaires et déchets divers s’amoncellent au pied des bacs, obligeant parfois piétons et automobilistes à les contourner.
Cette situation fait suite à la grève entamée samedi par les employés de la SMA (Société municipale d’assainissement) à leur siège d’Ampasampito, qui se poursuivait encore hier. Depuis le début du mouvement, la collecte est complètement paralysée, et les ordures s’accumulent jusqu’à envahir parfois la chaussée.
« Ce phénomène est d’autant plus préoccupant que les fruits de saison, notamment les litchis et les mangues, sont largement présents sur les marchés et que les pluies peuvent favoriser la propagation de maladies », indique Mamitiana Andrianantenaina, résident d’Anosibe. Les employés grévistes dénoncent des dysfonctionnements internes et affirment qu’ils ne reprendront pas le travail tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites.
Négociations
« Nous demandons plus de transparence dans la gestion du carburant et des primes, la régularisation des salaires, l’accès à une protection sociale et la fin des pressions et menaces au sein de l’entreprise. Nous revendiquons aussi le retour de la SMA sous gestion directe de l’État et la réintégration des employés licenciés abusivement », a déclaré Ndretsavao Razafintsalama, représentant des employés, lors de la grève à Ampasampito samedi.
Selon Jimmy Rakotondramanana, un autre représentant du personnel, « nous devrions consommer entre 1 300 et 1 500 litres de carburant par jour, mais on nous en déclare 2 500. Où passe la différence ? » Les travailleurs affirment également ne percevoir que la moitié des primes qui leur sont dues.
Le directeur général de la SMA, le colonel Tiana Razafimanahaka, assure que certaines demandes ont déjà été traitées, mais que d’autres nécessitent encore du temps. Il confirme par ailleurs que la suspension du ramassage n’a pas été annoncée à l’avance.
La reprise de la collecte dans la capitale dépend donc entièrement de l’issue des négociations et de la fin de la grève des employés de la SMA.
Mialisoa Ida
