ANALAKELY-BEHORIRIKA - Retour en masse des marchands de rue

Les marchands de rues reviennent en nombre.

Les marchands de rue reviennent en nombre à Analakely, Behoririka et Soarano. Les trottoirs sont de nouveau occupés, obligeant les piétons à marcher sur la chaussée. Les automobilistes, eux, n’ont plus qu’une partie réduite de la voie pour se déplacer. La circulation devient difficile, surtout aux heures de pointe.

À Soarano et Behoririka, les barrières de sécurité installées il y a quelques mois avaient permis de mieux organiser la circulation. Elles délimitaient clairement l’espace réservé aux piétons et empêchaient les vendeurs de s’installer sur la chaussée. Depuis leur retrait, l’ancien désordre semble réapparaître peu à peu. Les trottoirs se resserrent à nouveau, occupés par les étals improvisés, poussant les passants à marcher sur la route. « Ces barrières facilitaient vraiment la circulation. On voyait la différence », témoigne un chauffeur de taxi-be habitué au trajet quotidien entre Soarano et Analakely.

Avec le retour des marchands ambulants, la circulation devient plus lente et plus compliquée. Les véhicules doivent avancer au pas pour éviter les piétons et les vendeurs qui débordent sur la rue. 

Encombrement

Les embouteillages se forment plus rapidement. « Maintenant, les voitures avancent au pas. On perd beaucoup de temps », poursuit Rivo, chauffeur. D’autres usagers expriment la même préoccupation : « Sans mesures de régulation claires et durables, le centre-ville risque de retrouver l’encombrement qui avait tant pénalisé les automobilistes et les piétons ces dernières années », explique-t-il.

Les marchands ambulants affirment, de leur côté, ne pas avoir le choix. « Étant donné qu’il n’y a pas d’emploi, la vente est donc notre option pour pouvoir gagner de l’argent», explique Fara, vendeuse de vêtements. « S’il y avait un endroit fixe pour nous, nous irions. Mais on ne nous en propose pas. Ici au moins, les clients passent ».

Le retour massif du commerce informel sur les voies publiques relance les inquiétudes sur l’ordre urbain. Entre la nécessité économique des vendeurs et le besoin d’une circulation fluide, la situation reste difficile à gérer. Les habitants attendent des autorités des solutions durables, qui ne se limitent pas à des mesures temporaires.

Les piétons, de leur côté, disent se sentir en insécurité. Faute d’espace pour circuler sur les trottoirs rétrécis, beaucoup sont contraints de marcher sur la chaussée. « On marche sur la route, les voitures passent tout près de nous. Ce n’est pas normal », se plaint une mère de famille tenant son enfant par la main. Pour elle comme pour d’autres, la situation crée un risque permanent d’accident et rend les déplacements du quotidien plus stressants.

Si les efforts d’assainissement avaient temporairement amélioré la circulation, le retour des marchands de rue fait renaître le désordre. À ce jour, les responsables de la Commune urbaine d’Antananarivo n’ont pas donné d’explication sur la possibilité d’une nouvelle opération d’assainissement.

Mialisoa Ida

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