FARATSIHO - La foule arrache cinq suspects à la police

Une foule en colère a obtenu la libération de cinq villageois arrêtés pour la mort d’un présumé dahalo, dans le district de Faratsiho. La tension est montée plusieurs heures devant le commissariat.

Des policiers face à un attroupement important, à Faratsiho, mercredi. 

Le Le pire a été évité. Cinq personnes interpellées mercredi matin dans la commune de Miandrarivo, district de Faratsiho, ont été relâchées le même jour, après leur transfert à Antsirabe pour garde à vue. Leur retour, vers 17h40, a calmé la foule, massée depuis midi devant le commissariat de la sécurité publique pour exiger leur libération.

Des projectiles ont été lancés en direction du bâtiment. Les forces de l’ordre ont procédé à des tirs de sommation pour sécuriser les lieux. Aucun dégât majeur n’a été signalé, mais quelques policiers ont été légèrement blessés par les jets de pierres. Ils ont aussitôt reçu les soins nécessaires.

Légitime défense  

Les arrestations avaient été effectuées tôt le matin à Valabetokana Miandrarivo par des policiers venus d’Antsirabe, sur ordre du parquet de cette ville. Le soit-transmis faisait suite à une plainte déposée par la famille d’un présumé dahalo, tué lors d’une attaque survenue un mois plus tôt dans le fokontany d’Ambarinomby.

Selon les habitants, il ne s’agissait pas d’un acte de justice populaire, mais d’une riposte en état de légitime défense face à un vol à main armée. C’est cette version que les villageois ont défendue, se mobilisant massivement pour obtenir la libération des suspects — parmi lesquels le chef du fokontany et le responsable du comité de sécurité, ou « quartier mobile ».

Vers 12h30, près d’un millier de personnes — manifestants et curieux confondus — s’étaient rassemblées devant le commissariat. Sous cette pression, les autorités locales (adjointe du chef de district, maire, délégué d’arrondissement, gendarmerie et assistants du député) ont décidé, après concertation, de libérer les cinq villageois afin de préserver l’ordre public. Les enquêtes se poursuivront ultérieurement.

« La situation s’est stabilisée vers 18h00, et des mesures ont été prises pour garantir la sécurité du commissariat », rapporte la police.

Gustave Mparany

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