Plusieurs grands chantiers publics, dont l’autoroute Antananarivo–Toamasina, la rocade Tsarasaotra–Ivato et le projet Tanamasoandro, sont suspendus jusqu’à nouvel ordre.
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Un tronçon d’autoroute entre Ambodifasina et Ambohimanga. |
Jusqu’à nouvel ordre, plusieurs chantiers structurants sont à l’arrêt, notamment ceux liés aux infrastructures routières et à l’urbanisme.
« Le projet d’autoroute Antananarivo–Toamasina, long de 260 km, reste pour l’instant en stand-by. Les travaux pourraient reprendre après la nomination d’un nouveau ministre. À ce jour, le terrassement a été réalisé sur 70 km, jusqu’à Anjozorobe », confie une source proche du ministère des Travaux publics, hier.
Selon la même source, seuls les travaux en province se poursuivent, principalement les opérations de réhabilitation sur les routes nationales RN6, RN2, RN4 et RN7. Ces interventions visent surtout à entretenir les tronçons les plus dégradés.
D’autres projets majeurs sont également suspendus. Une source au sein du Secrétariat d’État chargé des Nouvelles Villes et de l’Habitat (SENVH) confirme le gel de plusieurs initiatives. Les travaux d’extension de la rocade Tsarasaotra–Ivato, destinés à fluidifier la circulation vers l’aéroport, sont interrompus. Ce chantier, long de plus de 10 km, prévoyait des trottoirs et des pistes cyclables.
Le projet Tanamasoandro, à Imerintsiatosika, est lui aussi suspendu, même si la grande avenue de 1,8 kilomètre — qui constitue l’épine dorsale de la future ville — est déjà en grande partie bitumée.
Sans activité
À ce jour, avec la crise en cours, aucune date de reprise des travaux n’a été communiquée par les autorités ni par les entreprises en charge des chantiers. Tous les projets, qu’il s’agisse de routes, d’infrastructures urbaines ou d’aménagements, restent donc en suspens.
L’arrêt des grands chantiers pèse directement sur l’emploi. De nombreux ouvriers se retrouvent temporairement sans activité, tandis que les entreprises du secteur craignent des pertes financières.
« Le retard accumulé pourrait également renchérir le coût global des projets, notamment en raison de la fluctuation des prix des matériaux. Ces interruptions prolongées risquent de ralentir la relance économique attendue dans le secteur des infrastructures, longtemps considéré comme un moteur de croissance », explique un technicien.
Mialisoa Ida