Depuis la nuit du 25 septembre, marquée par le début des pillages dans la capitale, vingt-quatre individus ont été interpellés en flagrant délit. Vingt d’entre eux ont été placés sous les verrous.
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za brigade anti-pillage en patrouille. |
Vingt personnes ont été placées en détention préventive mardi et hier, à l’issue des récentes opérations menées par la Brigade anti-pillage à Antananarivo. Une autre a bénéficié d’une liberté provisoire, tandis que trois suspects devaient encore être déférés ce jeudi.
Au total, vingt-quatre personnes ont été arrêtées entre le 25 et le 27 septembre. Ces coups de filet sont le résultat direct des interventions de la Brigade anti-pillage, créée dans la nuit du 25 septembre et rattachée au Commissariat central de Tsaralalàna. Spécialement constituée pour faire face aux actes de pillage et aux troubles en marge des manifestations contre les délestages, cette unité a également neutralisé deux individus lors de tentatives de vol à Fasanikaràna et à Tanjombato. Son objectif est clair : restaurer la sécurité qui avait échappé à tout contrôle au cours des premières nuits de la contestation.
Les arrestations se sont concentrées dans plusieurs points sensibles de la capitale.
Magasins mis à sac
Le magasin China Mall à Ankazomanga, les supermarchés Supermaki d’Ambohipo et d’Ambanidia, ainsi que les dépôts des sociétés Habibo et Aigle d’Or à Tanjombato, ont été le théâtre d’interventions musclées. Les forces de l’ordre ont mis fin à de nouvelles tentatives de vol dans des établissements déjà mis à sac par une foule.
« Le succès de ces opérations doit aussi beaucoup au soutien de citoyens engagés, qui ont mis à disposition quelques véhicules 4x4 et assuré l’approvisionnement en carburant des patrouilles. Cette collaboration entre civils et forces de l’ordre traduit une volonté commune de protéger les biens et la tranquillité publique dans cette période troublée », a indiqué une source policière.
La Brigade anti-pillage, composée exclusivement de policiers, poursuit ses rondes dans le centre-ville et les quartiers périphériques. Elle appelle la population à signaler tout comportement suspect. Des numéros de téléphone ont été distribués afin de faciliter et d’accélérer les alertes. Cette stratégie vise à renforcer une mobilisation collective contre les actes de délinquance et l’insécurité opportuniste.
Gustave Mparany