TOURISME - Lily Rafaralahy veut des projets concrets

La ministre du Tourisme, Lily Rafaralahy, insiste pour que les projets touristiques dépassent le stade des maquettes. Elle réclame des avancées concrètes sur les chantiers et le Village artisanal.

La ministre du Tourisme et de l’Artisanat Lily Rafaralahy, en visite de terrain à Tsarasaotra.

Sur les chantiers d’Ampefiloha et d’Ivato, la ministre du Tourisme, Lily Rafaralahy, a rappelé avec fermeté la nécessité d’accélérer l’exécution des projets touristiques. Outre les présentations soignées et les maquettes prometteuses, elle exige désormais des avancées concrètes : « Nos infrastructures doivent sortir du papier », a-t-elle souligné lors de cette tournée de terrain.

À l’Institut National du Tourisme et de l’Hôtellerie (INTH), dont la modernisation a officiellement débuté le 19 mai avec l’appui de l’AFD et de l’ambassade de France, les travaux peinent à suivre le calendrier initial. Sur les 15 mois prévus, l’avancement se limite pour l’instant à 35 % pour le nouveau bâtiment et à 5 % pour la réhabilitation des structures existantes.

La présence d’une nappe phréatique a compliqué les validations , entraînant la reprise complète des fondations, renforcées en gravion pour assurer leur stabilité sur le long terme. Financé à 2 millions d’euros et supervisé par l’ONTM, le chantier doit pourtant permettre d’offrir aux étudiants des espaces pédagogiques adaptés : salles de cours, laboratoires, cuisine et pâtisserie pédagogiques, bar-restaurant et chambres d’application.

« Ces infrastructures sont essentielles pour professionnaliser le secteur. Nous devons avancer au rythme des besoins », a insisté la ministre.

Village artisanal

À Tsarasaotra Ivato, la ministre a constaté que le Village artisanal, situé à proximité de l’aéroport, est achevé à 80 %, avec environ 234 galeries déjà construites. Le projet reste toutefois ambitieux : il prévoit 250 boxes de vente, 10 ateliers de démonstration, 41 espaces d’exposition et 20 stands de prestige, répartis sur 2,1 hectares consacrés à la valorisation de l’artisanat malgache, du bois à la soie, en passant par la maroquinerie et des produits emblématiques comme la vanille ou le chocolat. Cependant, les aménagements extérieurs sont encore absents : ni parking, ni voirie fonctionnelle.

Pour relancer le projet, les entreprises ont désormais une semaine pour réviser leur planning et présenter un tableau de bord précis, avec pour objectif des avancées visibles dans les plus brefs délais.

En renforçant ce suivi, la ministre entend marquer un tournant : les projets touristiques doivent désormais être livrés, opérationnels et tangibles, au-delà des promesses et des maquettes séduisantes. « Il est temps que nos projets prennent vie. Le pays a besoin d’infrastructures qui fonctionnent », a-t-elle déclaré sur le terrain.

Irina Tsimijaly

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