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Brenda Nomenjanahary travaille d’arrache-pied dans la promotion du 3x3 malgache. |
Brenda Nomenjanahary, responsable du basketball 3x3 à Madagascar, revient sur les débuts, les succès et les perspectives de cette discipline en pleine expansion à Madagascar.
Comment le basketball 3x3 a-t-il vu le jour à Madagascar ?
Le basketball 3x3 a réellement pris forme en 2016, avec la volonté de la Fédération Malagasy de Basketball de suivre la dynamique mondiale lancée par la FIBA. À ses débuts, il s’agissait de tournois de découverte organisés dans la capitale pour initier les jeunes et le public. Ensuite, les choses se sont accélérées : formation d’arbitres, création de circuits locaux, et premières participations aux compétitions africaines. Chaque étape a permis de structurer la discipline et de l’installer durablement dans le paysage sportif malgache.
Quels moments ont marqué l’implantation de la discipline au pays ?
Plusieurs dates sont importantes. En 2017, Madagascar a participé à ses premières compétitions africaines au Togo. En 2019, nous avons accueilli des tournois internationaux sur notre sol, offrant une visibilité inédite. Par la suite, nos sélections seniors ont réussi à se qualifier pour les Championnats d’Afrique. Tous ces jalons ont contribué à populariser le 3x3 et à montrer que Madagascar avait sa place sur la scène continentale.
Comment évaluez-vous le parcours des équipes malgaches ?
Le parcours est très encourageant. Nous avons déjà remporté deux titres de champions d’Afrique et un titre aux Jeux Africains. Les hommes ont participé deux fois à la Coupe du monde, et les dames ont, elles aussi, décroché un titre continental et une participation mondiale. Certes, nous ne sommes pas encore au sommet mondial, mais la régularité de nos participations est une victoire en soi. Cela prouve que Madagascar est reconnu comme un acteur sérieux du 3x3 africain, voire même en dehors de l’Afrique.
Quels défis restent à relever pour développer davantage le 3x3 ?
Le premier défi est celui des infrastructures. Nous avons besoin de terrains spécifiquement dédiés au 3x3 pour favoriser la pratique partout dans le pays. Le deuxième concerne la formation : il faut continuer à former des entraîneurs spécialisés et renforcer la préparation physique des joueurs, car l’intensité du 3x3 est particulière. Enfin, le financement reste un enjeu crucial. Nous avons besoin de partenaires solides pour accompagner nos équipes dans leurs déplacements et pour organiser des compétitions locales de qualité.
Dans deux mois, Madagascar accueillera une compétition continentale. Quelles sont les ambitions ?
Jouer à domicile est une chance unique. Nos ambitions sont claires : conserver le titre de champion d’Afrique chez les hommes comme chez les dames, ou au minimum atteindre la finale afin d’obtenir une nouvelle qualification mondiale. Je tiens d’ailleurs à remercier le président de la FMBB, Jean Michel Ramaroson, ainsi que tous les membres de la fédération. On a tendance à féliciter les joueurs, mais il ne faut pas oublier ceux qui travaillent dans l’ombre, parfois au prix de nuits blanches « en coulisses » pour la réussite d’un événement.
Donné Raherinjatovo