PILLAGE - Des bâtiments échappent aux destructions

Les bâtiments de Tana Water Front qui ont été  dévastés par les flammes le 25 septembre.

Deux semaines après les pillages au Tana Water Front, les flammes ont laissé un vide que même le vent semble hésiter à traverser. Là où se dressaient jadis des vitrines étincelantes et un food court animé, il ne reste que des murs noircis et des cendres. Trois bâtiments ont été entièrement détruits, tandis que d’autres, comme le bâtiment de Morebeli, encore récent, ont subi d’importants dégâts avant même leur inauguration.

Les assaillants seraient entrés « par le portail du Village du Carré », selon des témoins. Bijouteries, parfumeries, salons de coiffure et quatre banques, dont BNI Madagascar, BGFI, BMOI et Bred, ont été touchées. « Les coffres ont disparu », expliquent certains employés. Plusieurs autres enseignes, comme Canal+, Cinepax et un centre d’appels, ont également été impactées. Certaines, comme KFC, ont subi des dommages partiels, tandis que d’autres, comme le food court ou Super U, ont été fortement endommagés.

Pourtant, toutes les structures n’ont pas été détruites. Le Radisson Blu a été épargné grâce à une réaction rapide du personnel et de la sécurité. « Tout le monde a été immédiatement évacué à l’intérieur, la sécurité a été doublée et personne n’a pu sortir avant la stabilisation de la situation », indique un agent. À l’inverse, le Radisson Tamboho a subi des dommages partiels.

Calme

Aujourd’hui, le centre reste calme. Sur place, on a pu constater « un lieu silencieux, peu fréquenté, avec des parkings presque vides », alors qu’avant l’incident, le site accueillait de nombreux visiteurs et conférences.

La reconstruction devrait débuter « à partir du 20 novembre, puis au début du mois de décembre » pour certaines boutiques. Des enseignes comme Super U souhaitent rouvrir, mais pour des raisons de sécurité, l’autorisation n’a pas encore été accordée.

Les dégâts sont estimés à plusieurs milliards d’ariary. Selon les artisans et professionnels du bâtiment, le coût de reconstruction varie entre 800 000 et 2 000 000 ariary/m², selon les matériaux.

Malgré l’ampleur des destructions, certaines structures ont résisté. Ces exceptions, sauvées par la sécurité et la réactivité du personnel, ont permis d’éviter un désastre encore plus important.

Irina Tsimijaly

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