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| Les victimes du pillage du 26 septembre réunies au bloc administratif Ampisikina. |
La direction régionale du commerce et de la promotion de l’industrie Boeny avec la région Boeny, a réuni les gérants et propriétaires des commerces et entreprises victimes du pillage du vendredi noir, au bloc administratif à Ampisikina la semaine dernière.
Les dossiers seront adressés à la Présidence, afin d’étudier les dégâts et les éventuels dédommagements. Les victimes auront ainsi à remplir un formulaire en ligne.
« Tous les renseignements nécessaires dont les coordonnées du magasin et de l’entreprise devront être inscrits dans le formulaire ainsi que la valeur et le montant des pertes et dégâts. Une déclaration de perte est également obligatoire . Ces dossiers seront adressés au Président Andry Rajoelina », a déclaré le directeur régional du commerce.
Le gouverneur de la région Boeny a encouragé les victimes et a souhaité un rapide retour à l’ordre. Il a transmis le message d’encouragement du Président et les mesures que la Présidence de la République entend prendre suite au pillage.
« Le centre de commandement opérationnel (CCO) Boeny travaille d’arrache-pied, mais nous restons prudents », a souligné Mokhtar Andriantomanga.
Fermés
Rappelons que les victimes étaient en majorité les commerces et magasins installés dans la zone commerciale de Mahabibo. Ces enseignes dont Cosmos et la galerie commerciale Mahabibo City sont pourtant situées, à peine, à 50 mètres du commissariat de Mahabibo, près de la cathédrale catholique et du bazar de Mahabibo, en plein centre-ville.
Un gérant d’un magasin, a témoigné qu’il a dû payer deux cent mille ariary par personne, à plusieurs individus originaires du Sud pour protéger son commerce depuis le début de la crise.
« Il y a eu un moment où j’ai augmenté à un million d’ariary par personne le traitement quand la tension était à son summum. C’est pourquoi mon commerce n’a pas été pillé et a été protégé », a révélé un propriétaire.
La majorité des commerces, dont des magasins d’accessoires de mode et de téléphonie mobile à Mahabibo ainsi qu’à Mahajanga be, à Ampasika et jusqu’à Tsaramandroso restent toujours fermés, par crainte d’une nouvelle attaque.
D’autres sont semi-ouverts. Par ailleurs, les horaires d’ouverture de certaines agences et établissements ont été aussi modifiés. À l’image de la Caisse d’Épargne et Western Union qui est seulement ouverte le matin de 7h à 11h.
Les grandes distributions ont repris l’horaire normal de fermeture, à 19h30 le soir, si durant la première semaine de crise elles étaient fermées à 17h.
D’ailleurs, des éléments armés des forces de l’ordre surveillent et gardent ces grands magasins de distribution.
Vero Andrianarisoa
