MEURTRE À VONTOVORONA - Mandat de dépôt contre une jardinière

Pour le meurtre d’une cheftaine à Vontovorona, une femme a été placée sous mandat de dépôt, mais reconduite à la gendarmerie en raison de la grève des geôliers.

La victime, 72 ans, vivait seule à Ampivelezandrano, Vontovorona.

Une jardinière de 28 ans, soupçonnée d’avoir tué une cheftaine de 72 ans à Ampivelezandrano, Vontovorona, a été présentée au parquet d’Anosy tôt hier matin. Le juge d’instruction a prononcé un mandat de dépôt à son encontre.

Toutefois, en raison de la grève en cours au sein de l’administration pénitentiaire, la prévenue a été reconduite au poste de gendarmerie de Vontovorona, dans l’attente de son transfert à la prison d’Antanimora.

Le dossier, jugé recevable par le magistrat, repose sur plusieurs éléments concordants. Le crime remonte au mardi 7 octobre. La victime, une ancienne cheftaine scoute, vivait seule dans une maison voisine de celle surveillée par la suspecte et son mari, tous deux employés comme gardiens par la sœur de la défunte.

Mobile lié à l'argent

La suspecte, qui avait l’habitude de venir chez la victime pour des travaux de jardinage et de nettoyage, a reconnu s’être rendue sur les lieux entre 13h30 et 15 heures, une plage horaire qui coïncide avec celle du meurtre. Ce jour-là, l’un des enfants de la victime a tenté de la joindre vers 15 heures, sans succès. Son téléphone était déjà éteint. Pourtant, elle avait encore échangé avec ses proches dans la matinée.

La jeune femme aurait livré des explications confuses et incohérentes. Les enquêteurs soupçonnent un mobile lié à l’argent. Le crime aurait été commis le jour où la victime devait recevoir sa pension, transférée par ses enfants. Pourtant, selon les premières vérifications, ces fonds n’avaient pas encore été envoyés. Le téléphone et l’argent de la victime ont disparu, sans qu’on puisse en déterminer le montant exact.

La piste d’un étouffement avec un oreiller est évoquée, mais les circonstances précises du décès restent à confirmer. Le mari de la suspecte, actuellement incarcéré pour une affaire de vol de volailles, aurait exercé une pression financière sur elle. Deux semaines avant le drame, un vol avait été constaté près de la maison qu’ils surveillaient. L’auteur, apparenté au mari, avait pris la fuite, et ce dernier avait refusé de coopérer avec les gendarmes.

L’enquête se poursuit, dans l’attente du transfert de la suspecte vers Antanimora et d’éventuelles confrontations.

Gustave Mparany

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