La gendarmerie a ouvert une enquête pour élucider une mort suspecte à Manjaka Ilafy, où un homme a été retrouvé pendu. Il aurait également été poignardé.
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La victime vivait à Manjaka Ilafy. |
Le corps sans vie d’un jeune homme de 21 ans a été découvert pendu à un arbre situé derrière un mur, à proximité des rizières, à Manjaka Ilafy, lundi. Ce sont des passants qui ont donné l’alerte après avoir aperçu la dépouille suspendue, une corde solidement nouée autour du cou.
À première vue, tout laissait penser à un suicide. Mais les gendarmes, dépêchés sur les lieux avec une autorité sanitaire, ont relevé des éléments troublants. Lors de l’examen du corps, une plaie profonde d’environ six centimètres a été observée au niveau de l’abdomen. Selon les premiers constats, cette blessure aurait été causée par un objet tranchant, probablement un couteau.
La victime portait encore ses vêtements, et aucun signe de lutte n’a été immédiatement relevé. Toutefois, les enquêteurs ont glané plusieurs indices les poussant à envisager une mort suspecte. Les riverains présents lors du constat partagent cette hypothèse. Pour eux, il s’agirait d’un meurtre maquillé en suicide.
La gendarmerie a ouvert une enquête conformément à la procédure en cas de mort d’homme.
Autopsie
« Même si aucune plainte n’a été déposée pour l’instant, la famille étant absorbée par les obsèques, nous avons lancé les investigations. Compte tenu des éléments disponibles, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions », a confié un gendarme contacté par un collègue.
Les enquêteurs attendent désormais les résultats de l’expertise médico-légale pour affiner leurs hypothèses. L’autopsie devrait permettre de déterminer si la blessure abdominale est antérieure ou postérieure à la pendaison, et si elle a pu être mortelle.
Le jeune homme, identifié comme un habitant du quartier, aurait été aperçu la veille par certains témoins. Son décès semble donc très récent. La nouvelle a provoqué une vive émotion parmi les proches. Sa famille, arrivée sur les lieux peu après la découverte, a éclaté en sanglots.
À ce stade, aucun mobile n’a pu être établi. Les fins limiers s’interrogent sur les circonstances exactes du drame : conflit personnel, acte prémédité ou autre motif encore inconnu. L’environnement du défunt, ses fréquentations et ses dernières activités font désormais l’objet d’un examen minutieux.
Gustave Mparany