À Mahajanga, enseignants et étudiants ont investi les rues hier. Ils réclament de meilleures conditions de travail et la revalorisation des indemnités.
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Les manifestants ont occupé la place devant l’Hôtel de Ville hier à Mahajanga. |
La grève générale des enseignants des établissements publics à Mahajanga a été suivie par la majorité hier. Ils ont enfin décidé de sortir de leur quartier général pour défiler dans les rues, après être cloîtrés dans l’enceinte du lycée Philibert Tsiranana, depuis vendredi. Tous les personnels administratifs et enseignants des deux Cisco de Mahajanga 1 et 2 étaient présents.
Ils sont sortis du lycée vers 10h 30 du matin et ont rejoint l’Hôtel de Ville. C’était leur première sortie depuis le début de la manifestation. Quelques minutes plus tard, les internes en médecine, les étudiants de l’université de Mahajanga, ainsi que les personnels administratifs et paramédicaux, et les membres des syndicats Triade et de l’université, ont rejoint le rassemblement après un sit-in à la direction régionale de la santé Boeny à Mahabibo.
Les mêmes revendications sur l’amélioration des conditions de vie et de travail ont encore été répétées durant les différentes interventions. Le syndicat du personnel de la santé Triade a annoncé un service minimum durant la grève, tandis que les internes et étudiants maintiennent le service zéro.
Revalorisation
« Les indemnités doivent être revues à la hausse, notamment celles de garde, de risque et surtout l’indemnité de logement, portée à six cent mille ariary. Aucun recrutement n’a été effectué au niveau du corps des médecins ECD depuis dix ans. La grille indiciaire doit également être alignée », a déclaré le porte-parole.
Le syndicat de l’université de Mahajanga exige une revalorisation de l’établissement et l’amélioration des soins médicaux pour le personnel. Ils ont exigé à être soignés au niveau des établissements hospitaliers publics et non pas dans ceux privés.
Hier, le coordonnateur du syndicat des enseignants dans la région Boeny, Justin Rajaonarivelo, et son équipe étaient descendus à Marovoay pour effectuer une sensibilisation sur la grève générale.Pour la première fois, l’Hôtel de Ville était envahi par les manifestants pendant quelques heures, depuis 10h jusqu’à plus de midi et demi, hier matin. Dans la ville, les activités commencent à reprendre leur cours normal depuis lundi. Les enseignes fermées depuis plus de vingt jours ont finalement ouvert les magasins et commerces.
Certainement, la vie reprendra son cours normal à partir de ce jour, après la nomination du nouveau chef d’État hier à Tana.
Vero Andrianarisoa