Le meeting de la GEN Z Mahajanga avec les étudiants d’Ambondrona a été empêché hier. Les participants ont été repoussés au CEG Tsararano à coups de gaz lacrymogènes.
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Des barrages de feu placés par les étudiants hier au campus Ambondrona. |
Les organisateurs ont prévu le départ du mouvement GEN Z Mahajanga devant le jardin Cayla pour atteindre l’Hôtel de Ville, hier à 9 h du matin. Les éléments des Forces de l’ordre ont déjà été déployés aux alentours du campus, dont au croisement d’Ambohimandamina et à Tsararano Ambony, près des Sœurs et du CEG.
Les étudiants étaient sortis du campus vers 11 h. Ils ont été bloqués au niveau du collège. Leurs collègues les ont attendus au jardin Cayla et en ville. Ils ont transporté un petit cercueil de fortune et réclamaient le départ du Président de la République. Le porte-parole des étudiants a tenté de persuader les Forces de l’ordre de les laisser sortir vers l’hôtel de ville.
« C’est une manifestation pacifique, comme le font tous les étudiants, et c’est pour l’intérêt de tout le monde. Laissez-nous passer, comme vous l’avez fait auparavant, vous nous avez encadrés et tout s’était bien déroulé », ont tenté de convaincre les représentants des étudiants.
Barrages
Les pourparlers entre les deux parties ont duré plusieurs minutes, mais les éléments de l’OMC ont refusé de céder le passage.
« Vous ne pouvez pas sortir en ville, car des casseurs attendent l’occasion pour intégrer votre manifestation. Qui sera responsable des dégâts ? Vous allez également bloquer la circulation, et des commerçants de tomates et légumes ont déjà ramassé leurs marchandises à ce moment, car ils ont peur », a sommé un officier.
Les premiers gaz lacrymogènes ont alors explosé un quart d’heure, vers 11h 42, après les discussions. Les grévistes ont rebroussé chemin et couru vers le campus, tout en lançant des pluies de pierres.
Ils ont installé plusieurs barrages de fortune, dont des tas de feux, pour empêcher le déplacement des poursuivants. Des broussailles et des gros buissons ont été incendiés à Tsiazonagoly, près du campus. Les pompiers étaient sur place pour empêcher les feux de s’étendre.
Les gaz lacrymogènes ont également plu et ont duré pendant quelques heures, hier, à Ambondrona. Les étudiants se sont retranchés à l’intérieur du campus et ont placé des barrages devant l’entrée. Ils sont ensuite sortis du portail pour effectuer une brève déclaration avec la presse.
« Nous n’arrêterons pas notre manifestation. Nous exigeons la démission et le départ de Andry Rajoelina. Nous contestons la convocation des présidents des étudiants. On attend le retour de nos collègues partis à Tana. Mais nous ne tolérerons pas la trahison », ont-ils averti.
Vero Andrianarisoa