Au lendemain de la nomination du Premier ministre, trois nouveaux membres du gouvernement, chargés de la défense et de la sécurité, ont été présentés au palais d’État d’Iavoloha, hier soir. Parmi eux, la première femme de l’histoire du pays à occuper le poste de ministre de la Sécurité publique.
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Les trois ministres nouvellement nommés, chargés de la défense et de la sécurité, ont été présentés, hier, à Iavoloha. |
Deux nouveaux venus et un maintien au poste. Après le Premier ministre, lundi, c’est au tour des trois ministres des départements en charge des Forces de défense et de sécurité (FDS) d’être nommés. Ils ont été présentés, hier soir, lors d’une brève cérémonie au palais d’État d’Iavoloha.
Les premiers membres de l’équipe gouvernementale du général Zafisambo Ruphin sont ainsi le ministre des Forces armées, le ministre de la Sécurité publique et le ministre délégué à la Gendarmerie nationale. Pour les deux premiers départements ministériels, les deux chefs de l’Exécutif ont choisi deux nouvelles têtes. Ainsi, le général de division Manantsoa Rakotoarivelo Deramasinjaka est le nouveau ministre des Forces armées.
Avant sa nomination pour siéger au sein du gouvernement, le général Deramasinjaka a occupé le poste de chef d’état-major des armées. Issu de la 18e promotion de l’Académie militaire (Acmil) d’Antsirabe, il succède à son aîné, le général de corps d’armée Monja Delphin Sahivelo, ministre des Forces armées sortant. En principe, le nouveau membre du gouvernement devrait bénéficier d’un avancement de grade et devenir général de corps d’armée afin de préserver la hiérarchie dans la chaîne de commandement.
Cet avancement de grade s’impose aussi avec la reconduction du général de corps d’armée Andriatsarafara Andriamitovy Rakotondrazaka au poste de ministre délégué chargé de la Gendarmerie nationale. Bien que également issu de la 18e promotion de l’Acmil, ce dernier est, pour l’heure, supérieur en grade à son copromotionnaire qui vient d’être nommé ministre des Forces armées. Ce dernier étant toutefois le numéro 2 dans l’ordre protocolaire des membres du gouvernement. Les bérets noirs étant, par ailleurs, une des composantes des Forces armées.
Une première
Cet avancement en grade, pour être hissé au rang de général de corps d’armée, devrait également concerner le Premier ministre Zafisambo Ruphin. Pour l’heure, le locataire de Mahazoarivo et ses trois étoiles est le cadet en grade du ministre délégué chargé de la Gendarmerie nationale.
L’arithmétique au sujet des grades pour respecter la hiérarchie dans la chaîne de commandement ne sera pas nécessaire du côté du ministère de la Sécurité publique. Une nouvelle personne est nommée à la tête de ce département. Il s’agit du contrôleur général de police Mandimbin’ny Aina Randriambelo. Il s’agit, du reste, d’une grande première dans l’histoire du pays. Pour la première fois, une femme est nommée à la tête de la Police nationale.
Avant de siéger au sein du gouvernement, la ministre Randriambelo a été la secrétaire générale du ministère de la Sécurité publique. Avant d’intégrer les rangs de la Police nationale, elle a également fait ses armes dans le journalisme. Au-delà de la présentation des ministres nouvellement nommés, la cérémonie d’hier a aussi été l’occasion pour Andry Rajoelina, président de la République, de mettre l’accent sur la mission des trois membres du gouvernement.
S’adressant aux membres du gouvernement nouvellement nommés, le locataire d’Iavoloha déclare : «La mission qui vous est confiée est claire : rétablir rapidement la sécurité et la stabilité afin que la population puisse vivre et travailler dans la paix et la sérénité.» Il souligne qu’il s’agit «d’une priorité absolu». Une manière aussi d’expliquer pourquoi les ministres des départements chargés des Forces de défense et de sécurité ont été nommés aussi rapidement. Dans cette optique de relance économique, le chef de l’État leur a demandé d’étudier la levée du couvre-feu.
«Cessons les troubles. Nous avons besoin de paix et de stabilité. Le désordre et les agitations ne nous apporteront rien de bon, au contraire, ils ne feront que retarder le développement du pays», soutient le président de la République, en ajoutant : «Il ne peut y avoir de progrès sans paix et sans sécurité.» Il demande ainsi aux ministres nouvellement nommés d’être «intransigeants face aux tentatives de créer des troubles, la violation des lois et le non-respect des règles ou de la discipline».
Rappelant que l’intégrité, le patriotisme et le fait d’œuvrer pour l’intérêt général sont les qualités requises des ministres, Andry Rajoelina conclut son allocution en demandant aux trois membres du gouvernement de «travailler dans la droiture, de protéger l’honneur et la souveraineté de la nation», en ajoutant : «Car lorsque le pays est en paix, les actions de développement avancent (...) et lorsque nous agissons avec justice, la confiance mutuelle avec le peuple s’installe.»
Sur le plan politique, la nomination des trois ministres chargés de la défense et de la sécurité tend à traduire la volonté du président de la République de garder la main sur les départements régaliens.
Garry Fabrice Ranaivoson
Des nominations choquantes et nauséeuses d' une dictature de fait comme le président Français de Madagascar a bien précisé leur mission " rétablir l'ordre "(sic) . Un tyran sanguinaire qui parle de troubles avec en face un rejet massif de sa personne dans tout Madagascar et un seul slogan " Miala Rajoelina " . On n'a pas envie de rire quand il parle de stabilité pour le ...développement 7 ans qu'il est là ! Ce ministre délégué chargé de la gendarmerie nous rappelle bien un certain Himmler avec cette gestapo gasy à Fiadanana .Une nouvelle ministre de la police nationale dont on doit lui rappeler les 100 euros chacun pour 5530 policiers du FIP distribués à Antanimora , argent provenant de ce tyran directement pour récompenser les Herimpamoretana .En tous cas ces nominations express sont de mauvais goût pour les jeunes manifestants réprimés sauvagemment et vont renforcer leur détermination . La revenante avec ses casseroles à la SMMC comme directeur de cabinet à la présidence renforce l'idée qu'on se dit de ce régime voyou , corrompu et mafieux !
RépondreSupprimerCes "généraux" d’opérette vont permettre de faire 🥳se marrer lorsqu'ils se déplaceront avec les médailles commémoratives !
RépondreSupprimerCommémoratives ’ de quoi O faite ? 🤡
A quelques éléments prêts, c'est ici le symbole de l'état de droit.
RépondreSupprimerÉcouter les revendications
Les entendre et les saisir pour les solutionner avec lucidité et équité , tout en préservant les valeurs de la Nation. En Somme, des priorités à préserver en tant que biens communs.
On ferme sa gueule de MPISOLELAKA lorsqu'on parle à tort et à travers de l'état de droit !
SupprimerMadagascar se dirigerait-elle vers une dictature militaire comme dans un certains nombre de pays d'Afrique ?
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