TOAMASINA - Dix enfants victimes d’abus sexuels

Une affaire d’abus sexuels sur mineurs éclate à Toamasina. Dix enfants âgés de 7 à 13 ans auraient été victimes de pédocriminalité.

La police a procédé à l’arrestation des suspects jeudi soir.

Dans le quartier d’Ambolomadinika à Toamasina, des abus sexuels sur dix enfants se sont déroulés dans un immeuble récemment occupé par les suspects. Ces derniers ont été arrêtés jeudi soir.

Les faits ont été révélés lorsque trois enfants ont réussi à s’échapper et ont alerté leurs parents. Ces derniers, épaulés par les habitants du quartier, ont immédiatement contacté la police. C’est ainsi que les auteurs présumés ont été interpellés vers 21 heures par les agents du Commissariat central de Toamasina.

Selon les informations rapportées par une consœur, Claudia Tsitolomy, les enfants étaient attirés dans le logement sous prétexte de jeux, puis contraints de se déshabiller. Des photos étaient prises, en échange de sommes allant de 10 000 à 20 000 ariary. Ces images auraient ensuite été diffusées à des fins commerciales.

« Quand nos enfants sont touchés, c’est toute notre chair qui souffre. En tant que mère, je suis profondément indignée. Je n’ai pas pu trouver le sommeil avant d’avoir parlé directement avec les jeunes filles victimes et leurs familles », déclare la journaliste présente sur les lieux.

Éléments matériels 

Les parents des victimes, encore sous le choc, ont confié leur incompréhension : « Nous étions loin d’imaginer que nos enfants avait été enfermés dans une sorte de cave. L’endroit est très isolé. Ces gens ont emménagé ici il y a à peine une semaine. »

Des éléments matériels, dont des sous-vêtements d’enfants, ont été retrouvés sur place, renforçant les soupçons à l’encontre des individus arrêtés.

Cette affaire survient quelques jours après un autre drame à Nosy Be, où deux enfants, un garçon de 5 ans et sa sœur de 7 ans, ont été victimes d’abus sexuels filmés et commercialisés. Les auteurs présumés ne sont autres que leur propre mère et leur grand-mère. Les vidéos, tournées par les deux femmes elles-mêmes, étaient vendues à des ressortissants étrangers via des plateformes de paiement mobile.

Les autorités judiciaires avaient confirmé que les actes filmés relevaient de la pédopornographie et de l’inceste. Les deux femmes ont été incarcérées, et les enfants pris en charge par les services compétents.

Gustave Mparany 

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