Les négociations se poursuivent entre Madagascar et les États-Unis autour des nouveaux droits de douane imposés par Washington. Depuis l’annonce de cette mesure par le président américain Donald Trump, le gouvernement malgache tente de sauver ses avantages tarifaires. À l’heure actuelle, aucun accord définitif n’a encore été conclu.
Selon un responsable des douanes malgaches, le taux appliqué reste maintenu à 10 %. Mais, à défaut de compromis avant la fin du mois, le tarif pourrait grimper à 47 % dès le mois d’août, une hausse susceptible d’impacter durement les exportateurs malgaches, notamment dans le secteur du textile.
Pour rappel, le 2 avril 2025, les autorités américaines ont annoncé l’instauration de droits de douane à 47 % sur plusieurs pays, dont Madagascar. Une suspension de 90 jours, à l’exception de la Chine, a ensuite été accordée le 5 avril, laissant une fenêtre de négociation qui aurait dû s’achever début juillet. Afin de préserver l’accès aux marchés américains, le ministère du Commerce, dirigé par David Ralambofiringa, a mis en place plusieurs groupes de travail chargés d’échanger avec les autorités américaines. L’objectif : maintenir des conditions favorables, notamment via l’Agoa (African Growth and Opportunity Act), un programme qui permet aux pays africains d’exporter vers les États-Unis en bénéficiant d’allégements fiscaux.
Malgré le temps qui presse, les autorités malgaches espèrent toujours parvenir à un compromis. Pour l’instant, l’issue reste incertaine.
Irina Tsimijaly