Madagascar intensifie ses efforts de lutte contre la pêche illégale, qui affecte près de la moitié du territoire national. Hier, dans ses locaux à Ampandrianomby, le ministère de la Pêche et de l’Économie bleue, en partenariat avec le WWF, a intégré deux nouveaux drones à son dispositif de surveillance, s’ajoutant aux vingt-cinq bateaux déjà mobilisés pour cette mission.
La pêche illégale reste un problème majeur dans plusieurs régions, notamment le Sud-ouest, Menabe, Sofia, Sava, Analanjirofo, Atsinanana, Vatovavy et le lac Alaotra. Dans ces zones, certains pêcheurs utilisent des équipements interdits, comme des moustiquaires détournées en filets ou des filets à mailles trop fines (moins de deux doigts). « Ces pratiques mettent en danger la pérennité de nos ressources marines et doivent être combattues fermement », a déclaré le ministre Paubert Mahatante Tsimanaoraty.
La lutte contre la pêche non réglementée est essentielle pour préserver la biodiversité marine et garantir la sécurité alimentaire des communautés côtières. Grâce à ces nouveaux outils, Madagascar espère mieux surveiller ses zones maritimes et limiter les activités illégales qui se multiplient.
Le ministre a souligné que les moyens ont considérablement évolué : « Nous avions seulement trois bateaux il y a quelques années, aujourd’hui nous en avons vingt-cinq », a-t-il déclaré. Les deux nouveaux drones, fabriqués localement à partir de polystyrène, un matériau accessible à Madagascar, sont le fruit d’une collaboration avec des ingénieurs norvégiens et de Dubaï.
Le ministère prévoit également des formations pour ses techniciens afin d’assurer une utilisation efficace de ces appareils sur le terrain. L’objectif est de détecter plus rapidement les infractions et d’intervenir sans délai.
D’autres drones maritimes viendront bientôt compléter le dispositif. « La protection de nos côtes est une priorité, et ces technologies nous aideront à mieux contrôler l’ensemble de nos zones maritimes», a affirmé le ministre.
La Grande Île mise ainsi sur des solutions simples et adaptées pour protéger durablement ses ressources halieutiques.
Irina Tsimijaly