SANTÉ - La loi sur la vente de médicaments révisée

L’endroit le plus sûr pour acheter des médicaments est l’officine.

Madagascar fait face à une pénurie de spécialités pharmaceutiques. Pour y remédier, une proposition de loi a été présentée concernant la vente de ces médicaments.

Madagascar est confrontée à une grave pénurie de spécialités pharmaceutiques. Pour y remédier, une révision de la loi n° 2011-002 sur la Santé publique a été adoptée. Avant-hier, les députés ont voté la proposition de loi n° 004-2025/Sénat/PPL, modifiant partiellement ce texte.

Cette réforme vise notamment à renforcer le cadre légal de la vente des spécialités pharmaceutiques et à élargir l’offre de médicaments légalement disponibles dans le pays. Le nombre de médicaments enregistrés devrait ainsi passer de 2 500 à 4 000, selon les objectifs fixés. À titre de comparaison, les pays ayant un niveau de développement similaire à celui de Madagascar en recensent entre 4 000 et 8 000.

Le professeur Odilon Dinaraly Tiandaza, sénateur, explique : « Nous faisons face à des difficultés en matière de soins et d’accès aux médicaments. »

Introuvables

Il ajoute que de nombreuses spécialités sont introuvables dans les pharmacies du pays. Ce manque entraîne des conséquences graves, notamment lorsqu’il s’agit de soigner des infections sévères nécessitant des traitements spécifiques et récents.

Avec le sénateur Michel Rakotondrainibe, il a coporté cette proposition de loi. Tous deux insistent sur l’importance vitale de garantir aux citoyens l’accès à des médicaments sûrs, efficaces et disponibles en temps voulu.

« Lorsqu’aucun médicament n’est disponible pour traiter des infections graves, il faut en importer de l’étranger. Mais ces médicaments mettent parfois beaucoup de temps à arriver, et il arrive même que des proches décèdent avant leur livraison », déplorent-ils.

Cette révision impose désormais des contrôles stricts de qualité et d’usage avant toute distribution, une fois l’autorisation de mise sur le marché délivrée. Le cadre légal est également renforcé pour les distributeurs comme pour les consommateurs.

Les porteurs de la loi estiment que faciliter l’importation dans les règles permettra de faire baisser les prix. L’accès aux traitements de dernière génération permettrait aussi de réduire significativement le taux de mortalité.

Mialisoa Ida

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