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Les étudiants de LCM, fiers d’avoir concrétisé le projet Taridalana. |
Un moment de partage autour de la lecture, de la créativité et de la solidarité, pour éveiller les rêves des enfants les plus vulnérables.
« Il n’y a rien de mieux que l’art du livre pour le développement des jeunes », affirme avec conviction l’un des étudiants de l’Université d’Ankatso, porteur du projet Taridalana.
Dans l’enceinte chaleureuse de l’Akany Avoko Ambohidratrimo, une matinée d’activités culturelles pas comme les autres s’est tenue hier, menée par les étudiants de 3e année en Langue, Culture et Management au sein de l’Université d’Antananarivo. Avec pour objectif de promouvoir la lecture auprès des enfants accueillis dans cet établissement – victimes de violences, d’abandon, ou issus de situations familiales extrêmes –, le projet Taridalana a su conjuguer art, éducation et espoir.
La journée a débuté par une séance de lecture interactive : une personne lisait à voix haute pendant que les enfants, attentifs, prenaient le relais à tour de rôle à chaque page. Une véritable lecture de groupe, rythmée par les voix et l’implication des petits lecteurs.
Place ensuite à la créativité. Inspirés par les histoires partagées, les enfants ont chacun rédigé les leçons tirées des lectures, avant de les illustrer. Peu à peu, leurs productions individuelles ont formé une fresque collective, riche en couleurs et en messages porteurs de valeurs.
La fête s’est poursuivie avec des jeux collectifs, entre rires, danses et moments de complicité. Mais l’apogée de cette matinée a sans doute été la remise de dons : une cinquantaine de livres pédagogiques soigneusement choisis – TMK, Bina, Mitaraina ny tany, Ho avy ny maraina, et bien d’autres – ont été offerts à la bibliothèque de l’orphelinat. Un geste fort, qui va au-delà du symbolique, puisqu’il leur ouvre la porte à l’évasion, à la réflexion, et surtout à la reconstruction.
À travers cette action, les organisateurs espèrent faire naître chez ces jeunes le goût de la lecture, et surtout, leur rappeler que malgré les blessures, les pages d’un livre peuvent aider à rêver et à se relever.
« Ce projet est un petit pas pour nous, mais un grand espoir pour eux. »
Cassie Ramiandrasoa