Des arrestations ont eu lieu à la suite des fuites de sujets du BEPC, session 2025. Les personnes mises en cause seront poursuivies en justice.
![]() |
Le Dr Marie Michelle Sahondrarimalala, ministre de l’Éducation nationale a assisté à l’ouverture de sujets dans le centre d’examen de Tanjombato lors du premier jour d’examen, le 30 juin. |
Plusieurs individus font l’objet de poursuites judiciaires. Ils sont inculpés dans l’affaire des fuites de sujets constatées lors de l’examen du BEPC, qui s’est déroulé sur l’ensemble du territoire national du 30 juin au 3 juillet. Un proviseur d’un lycée privé situé à Ambatondrazaka figure parmi les inculpés. Il a comparu hier devant le procureur du tribunal de Moramanga, selon une source proche du dossier. À l’heure où nous mettons sous presse, le verdict de son déferrement n’avait pas encore été communiqué.
Trois autres personnes sont également impliquées : un enseignant, un élève et une tierce personne dont le numéro de compte mobile money a été utilisé pour des transactions liées à la vente de sujets d’examen. Originaires respectivement de Manakara, Fénérive-Est et Antsirabe, ces individus seront traduits devant le tribunal d’Antananarivo.
« Leur présentation devant le parquet est prévue pour ce jeudi. Nous attendons encore l’arrivée du suspect en provenance de Manakara », a précisé une source au sein de la brigade de lutte contre la cybercriminalité.
D’autres arrestations ont été signalées dans plusieurs régions, notamment à Fianarantsoa, selon une source au ministère de l’Éducation nationale. La ministre, le Dr Marie Michelle Sahondrarimalala, a lancé un appel à la tolérance zéro à l’égard de toute personne impliquée dans la divulgation, la vente ou l’achat de sujets d’examen.
Tolérance zéro
Les textes en vigueur prévoient des sanctions sévères, dont une amende et/ou une peine d’emprisonnement pour quiconque transmettrait à un tiers, avant l’épreuve, tout ou partie d’un sujet officiel.
Lors des sessions précédentes, des enseignants et d’autres responsables impliqués dans des affaires similaires ont été condamnés à des peines de prison. Pourtant, les fuites persistent, démontrant l’ampleur et la gravité du phénomène. Malgré les efforts déployés cette année par le ministère de l’Éducation nationale pour sécuriser le déroulement des examens, des failles ont de nouveau été exploitées.
Les sujets de plusieurs épreuves, notamment ceux de Physique-Chimie et d’Histoire-Géographie, ont été proposés à la vente sur les réseaux sociaux, en pleine session. Les prix variaient entre 5 000 et 10 000 ariary par sujet. Cette nouvelle affaire met une fois de plus en lumière la nécessité d’une réforme en profondeur du dispositif de sécurisation des examens, ainsi que d’un encadrement plus strict de tous les acteurs du système éducatif.
Miangaly Ralitera