À Ambatolampy, l’introduction du riz hybride booste les rendements. Cette innovation agricole pourrait accélérer la marche vers l’autosuffisance alimentaire.
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Récolte de riz hybride à Ambatolampy. |
La production rizicole a enregistré une nette amélioration dans le district d’Ambatolampy. Dans le village d’Andohafarihy, où une rizière de démonstration a été mise en place dans le cadre de la coopération sino-malgache, les récoltes ont triplé grâce à la culture du riz hybride.
Les agriculteurs ayant adopté cette variété et suivi les conseils des techniciens ont obtenu jusqu’à 10 tonnes de riz par hectare, contre 3 à 4 tonnes avec les semences traditionnelles et les méthodes habituelles.
« Cette technique agricole chinoise est très intéressante. Il ne nous faut que 1,5 kg de semences, contre 20 kg auparavant. En ne plantant qu’un seul pied de riz hybride, celui-ci peut développer jusqu’à quinze, voire vingt talles », explique Séraphin Ramamonjisoa, technicien formé à cette nouvelle méthode, cette semaine.
Cette approche convient bien aux riziculteurs d’Ambatolampy, qui disposent rarement de vastes surfaces de rizières, selon Yves Ralaitsihoarana, un paysan du district. Les agriculteurs souhaitent aussi tester le riz hybride sur les zones de culture sèche, où ils possèdent davantage de terres. Des semences adaptées au riz pluvial seraient déjà disponibles.
Ce partenariat entre Madagascar et la Chine s’inscrit dans une stratégie visant à accroître les rendements agricoles et à atteindre l’autosuffisance alimentaire à Madagascar. L’ambition est de faire de Madagascar le grenier de l’océan Indien et de l’Afrique en triplant son rendement à l’hectare, inspirée de l’expérience réussie de la Chine, devenue le premier exportateur mondial de riz.
Miangaly Ralitera