EMPOISONNEMENT - Une quête de justice à Anosy

Les familles de nombreuses victimes de l’empoisonnement lors d’un anniversaire à Ambohimalaza espèrent que la vérité soit rapidement établie.

Les familles des victimes réclament vérité et justice.

Hier, devant les grilles du Palais de justice, un groupe de personnes s’est rassemblé dans le silence, mêlant dignité et émotion. Leurs visages reflétaient le drame survenu le 14 juin à Ambohimalaza, lors d’une fête d’anniversaire qui a causé trente et un décès par empoisonnement.

Parmi les manifestants, des proches des victimes arborant des portraits et portant des t-shirts avec des messages imprimés. Leur revendication est claire : obtenir la vérité et la justice dans cette affaire qui, selon eux, à ce stade, avance comme il se doit. 

Les familles interpellent le tribunal et réclament une enquête transparente et des poursuites à la hauteur du drame.

« Nous voulons des réponses, nous voulons que nos morts reposent en paix », murmure une participante, les yeux rivés sur le bâtiment symbolique de l’État de droit.

Défèrement 

Cet attroupement pacifique révèle un cri du cœur. Un appel à ne pas laisser l’oubli l’emporter sur la vérité.

Selon Me Éric Rafidison, l’un des avocats des parties civiles : « Jusqu’ici, douze plaintes ont été traitées, de la gendarmerie jusqu’au niveau des juges d’instruction. D’autres sont encore en attente, mais comme chacun sait, les familles des autres victimes sont actuellement occupées ».

Les plaignants, tout comme l’opinion publique, attendent le défèrement de la jeune femme célébrée à Ambohimalaza, et de sa mère, organisatrice de la fête. La date exacte n’a toutefois pas encore été fixée. « Ce n’est pas encore pour aujourd’hui (ndlr : hier). La Procureure de la République s’est rendue à Iavoloha (Ndlr: dans le cadre de la convocation des ministres et responsables concernés par cette affaire d’empoisonnement, sur instruction du président de la République) », a confié une source judiciaire.

Outre cela, les familles dénoncent une nouvelle fois le comportement de certains médecins lors de l’hospitalisation des victimes. Elles évoquent des paroles déplacées et des gestes irrespectueux envers les proches venus assister les malades dans leurs derniers instants. Ces actes, ressentis comme une double blessure, les ont profondément choquées.

Gustave Mparany

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