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| À l’occasion de la pose de la première pierre dans le cadre du chantier de construction de la station de pompage et de traitement d’eau située à Amoronakona. |
La pose de la première pierre a marqué le début des travaux, qui prévoient la construction d’une station de pompage alimentant le réseau d’Antananarivo. Selon la Dr Elia Razafindrianiaina Anjaratiana, ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, la mise en service est prévue dans un délai de vingt-quatre mois. Le projet s’inscrit dans les solutions durables envisagées par le gouvernement pour répondre aux problèmes récurrents d’accès à l’eau potable.
La demande quotidienne en eau de la capitale atteint environ 300 000 m³, tandis que la Jirama n’est actuellement en mesure d’en fournir que 200 000. Ce déficit de 100 000 m³ entraîne des pénuries régulières dans plusieurs quartiers et communes, notamment Ambohimanambola, Alasora, Ambohimangakely, Sabotsy Namehana et Iavoloha.
« Le projet inclut la mise en place d’un important système de production et de traitement d’eau, utilisant l’eau de la rivière Ikopa, avec des technologies permettant de filtrer la pollution et les boues avant traitement complet. Il comprendra également 23 km de nouvelles conduites, plusieurs stations de pompage et un système de contrôle et de gestion de la distribution », a précisé la ministre.
Forages
Selon les prévisions officielles, près de huit cent mille habitants bénéficieront directement du renforcement de la production d’eau. Les impacts attendus concernent l’amélioration de la santé publique, de l’hygiène, de la scolarisation et du développement économique local.
En parallèle, des forages sont menés : vingt et un ont déjà été réalisés, et le transport d’eau potable vers les zones difficiles d’accès se poursuit. Il est rappelé que chaque projet de modernisation doit générer au moins 45 % d’emplois pour les travailleurs malgaches. La construction de la station devrait, pour sa part, créer environ 30 % des emplois liés à la production.
L’augmentation démographique figure parmi les causes majeures des difficultés d’approvisionnement à Antananarivo, la production actuelle ne suffisant plus à répondre à la demande, selon le haut conseiller à la Refondation de la République, le colonel Thierry Rampanarivo.
L’ambassadeur de l’Union européenne, Roland Kobia, rappelle que l’accès à l’eau potable constitue un droit fondamental. « Le projet Jirama Water III est financé par l’Union européenne et la Banque européenne d’investissement à hauteur de 73,3 millions d’euros. Une fois achevé, il permettra d’ajouter 50 000 m³ par jour à la production de la capitale, soit une augmentation de 25 % de la capacité de distribution », a-t-il souligné.
Selon le haut conseiller à la Présidence de la Refondation, ce projet dépasse la simple dimension technique. Il illustre la capacité de l’État à réhabiliter, construire et garantir les droits fondamentaux. « Les infrastructures endommagées sont restaurées, et l’avenir des générations futures est préparé», affirme-t-il, ajoutant que d’autres quartiers bénéficieront également de projets similaires.
Mialisoa Ida
