Alban Rakotoarisoa a officiellement pris ses fonctions de directeur général de l’Aviation civile de Madagascar (ACM) hier. Il affirme avoir respecté toutes les procédures.
![]() |
| Alban Rakotoarisoa lors de la cérémonie de passation de service à Tsimbazaza. |
Le nouveau directeur général a rappelé son parcours et sa préparation pour ce rôle.
« J’ai présenté ma candidature et remplis tous les critères requis pour être directeur général de l’ACM. La preuve sera dans les actions concrètes. »
Il ajoute : « J’ai suivi toutes les procédures et n’ai dévié à aucun moment de la voie qui m’a conduit à cette nomination. Beaucoup d’experts et de spécialistes ont déjà dirigé l’Aviation civile de Madagascar, et c’est avec confiance que nous allons continuer », a-t-il affirmé.
Selon les pratiques nationales et les recommandations de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale), la nomination d’un directeur général passe par une sélection transparente par le gouvernement ou le ministère de tutelle, la consultation des parties prenantes du secteur aérien, comme les compagnies, les contrôleurs et les associations professionnelles, puis la nomination officielle par décret ou arrêté.
L’OACI recommande également que le directeur général garantisse l’application des normes internationales de sécurité et de sûreté, tout en restant indépendant face aux pressions politiques ou commerciales. Le non-respect de ces normes peut avoir de graves conséquences : sécurité aérienne compromise, décisions mal évaluées, risques d’accidents ou de non-conformité aux standards internationaux.
Priorité
La perte de crédibilité internationale peut conduire les autres pays et compagnies aériennes à restreindre les vols vers Madagascar ou à imposer des mesures supplémentaires pouvant avoir un impact économique, comme le retard dans le développement du secteur aérien, la baisse des investissements étrangers et du tourisme. L’absence d’indépendance dans les décisions peut également provoquer des crises internes ou des scandales publics.
« La priorité sera de renforcer le transport aérien pour connecter Madagascar au reste du monde et construire un avenir durable », a déclaré Alban Rakotoarisoa. Il a ajouté que « la protection de l’espace aérien malgache est essentielle pour garantir la souveraineté nationale ».
Madagascar a déjà progressé dans ce domaine : lors de l’audit USAP-CMA de l’OACI en janvier 2025, le pays a obtenu un score de 67,07 % en matière de sûreté aérienne, contre 41,22 % en 2013. Le nouveau directeur général entend poursuivre ces efforts pour moderniser l’aviation civile et renforcer sa crédibilité internationale.
« La tâche est immense, mais nous avons l’opportunité de bâtir une aviation civile moderne et transparente. Je suis prêt à relever ce défi avec détermination et responsabilité », a-t-il conclu.
Le public est venu nombreux assister à la passation de service. Alban Rakotoarisoa dit Babà, a officiellement pris ses fonctions devant ses proches collaborateurs, les représentants de la Génération Z, mais surtout ses camarades de lutte pour la réforme, Clémence Raharinirina, chef de région par intérim d’Analamanga et la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Lily Rafaralahy.
Irina Tsimijaly
