CHANGEMENT CLIMATIQUE - Les températures minimales augmentent de 30C

Madagascar est durement touché par le changement climatique. Cela se traduit par une hausse des températures, une saison des pluies plus courte et des précipitations plus intenses.

Des inondations provoquées par le changement climatique. 

L’hiver malgache devient plus chaud. Les températures minimales enregistrent une hausse significative. D’après Luc Yannick Andréas Randriamarolaza, directeur général de la Météorologie, cette augmentation est estimée à environ 3 °C. Dans un entretien accordé au magazine Voandalana Ami du Voyageur (VAV), il explique:« De manière générale, les températures augmentent à Madagascar. Il peut encore faire froid en hiver, mais il est important de prendre en compte les données mesurées. La tendance observée ces dernières années montre clairement un réchauffement (…) Mais il est aussi possible que l’on ressente davantage le froid, car notre organisme pourrait devenir plus sensible ou affaibli. »

Cette élévation des températures s’est fait sentir lors des derniers hivers, notamment cette année, où les températures moyennes étaient globalement normales à plus chaudes dans plusieurs régions du pays, entre les mois de mai et juillet, selon les données météorologiques.

Cette évolution s’inscrit parmi les effets visibles du changement climatique, tout comme le retard des précipitations, qui écourte désormais la saison des pluies, et l’intensification de ces dernières.

Conséquences

« Autrefois, les pluies débutaient à Antananarivo entre octobre et novembre. Aujourd’hui, on observe un retard de un à trois mois. Lors de la dernière saison estivale, les premières pluies ne sont tombées qu’en janvier. (…) La saison des pluies est devenue plus brève, mais les averses sont plus violentes. En somme, l’eau qui était censée tomber progressivement sur plusieurs mois s’abat désormais en peu de temps », ajoute le directeur général.

Ces bouleversements climatiques ont des conséquences directes sur plusieurs secteurs : inondations, sécheresses, glissements de terrain avec chutes de pierres, délestages, baisse de la production agricole et insécurité alimentaire. La situation pourrait empirer, avec une hausse globale des températures de plus de 2 °C attendue à l’échelle mondiale.

Face à cette menace, Luc Yannick Andréas Randriamarolaza appelle à l’action : « Il est impératif de contenir l’aggravation de cette situation. Cela passe par des mesures de protection et de préservation de l’environnement. Il faut mettre fin aux feux de brousse qui, en plus de détruire nos réserves d’eau, contribuent à l’émission de gaz à effet de serre et à l’augmentation de la température terrestre. N’oublions pas que la végétation joue un rôle crucial dans l’amélioration de la qualité de l’air et dans la prévention de certaines maladies. Sans pluie, rien ne vient assainir l’atmosphère, ce qui peut nuire à la santé. Il est donc essentiel, avant toute chose, de préserver notre environnement afin d’éviter une aggravation du réchauffement. »

Miangaly Ralitera

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