ÉLECTRICITÉ - Les coupures de courant s’intensifient

L’obscurité s’impose, jour après jour, dans le quotidien des usagers de la Jirama.

Les coupures de courant s’aggravent. Les délestages tournants, censés durer deux heures dans les quartiers desservis par le Réseau Interconnecté d’Antananarivo (RIA), ne respectent pas le planning établi par la Jirama. « Les coupures ne durent pas deux heures, elles atteignent parfois six heures», témoigne Geneviève Rasoanirina, résidente à Anosizato.

Hier encore, des coupures de plus de douze heures ont été constatées à Ivandry, Ankorondrano et dans d’autres quartiers de la capitale. La compagnie nationale d’eau et d’électricité évoque des pannes techniques pour justifier ces délestages tournants. La production d’électricité pour le RIA est insuffisante, en raison de l’indisponibilité des groupes électrogènes des centrales Vestop et Wärtsilä à Antsirabe. Par conséquent, la Jirama se dit contrainte d’appliquer ces coupures alternées.

Cette situation a des répercussions concrètes sur le quotidien des habitants d’Antananarivo. Les fréquentes interruptions compliquent sérieusement les activités nocturnes, notamment pour les professionnels dont le travail nécessite un accès constant à l’électricité. C’est particulièrement le cas des travailleurs de nuit, mais aussi du secteur du journalisme, dont les tâches s’enchaînent selon un processus précis et minuté.

Fragilisé

La rédaction, la mise en page et surtout l’impression des journaux exigent une alimentation électrique stable. Or, les coupures intempestives désorganisent toute la chaîne de production, entraînant des retards. Ces perturbations touchent non seulement les professionnels du secteur, mais également les lecteurs et les annonceurs. À travers cet exemple, c’est l’ensemble du tissu économique et social de la capitale qui se trouve fragilisé par l’instabilité énergétique.

Outre ces perturbations, les dommages causés par les coupures à répétition sont également source de frustration. Angelica Sylvie, résidente à Andranome, s’interroge : « Ne vaudrait-il pas mieux une coupure nette et continue, plutôt que ces interruptions toutes les cinq minutes, qui finissent par endommager les appareils des particuliers ? »

Aujourd’hui, la Jirama, dans son communiqué officiel, prévoit un délestage tournant de quatre heures dans le RIA.

Mialisoa Ida

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