TOAMASINA - Un clan de hors-la-loi juvéniles démantelé

Des jeunes délinquants du groupe « Roudeboy » ont été interpellés par surprise hier.

Une arrestation massive a secoué Toamasina hier. Le démantèlement d’un clan de jeunes délinquants a eu lieu hier matin, à Toamasina. Une dizaine de jeunes, dont la plupart sont mineurs, ont été interpellés par les Forces d’intervention de la police (FIP). Cette meute de jeunes écumait les quartiers d’Andranomadio 11/43 et d’Ambalamanasy Carreau 1. 

Composé d’une quinzaine de membres, le clan utilise un vocabulaire qui lui est propre, dont le terme le plus connu des victimes est « Roudeboy », qui désigne une pratique consistant à passer à tabac tout passant ou riverain qui refusait de se soumettre à la bande. Croiser ces jeunes dans leur fief s’avérait très risqué.

Dans un témoignage, un riverain qui a fait les frais de leurs violences, raconte son calvaire : les jeunes lui auraient demandé des cigarettes et, faute d’en avoir obtenu, il s’en est fallu de peu pour qu’il ne finisse roué de coups.

Bagarres sanglantes

Pas plus tard qu’avant-hier, le clan a tenté de s’en prendre à trois adolescents qui passaient par Andranomadio. Alors que les jeunes hors-la-loi couraient vers eux pour les agresser, un passant a filmé la scène avec son téléphone, contraignant les agresseurs à faire machine arrière.

La vidéo a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. Dès le lendemain, les Forces de police de la ville de Toamasina ont pris leurs dispositions. Après avoir localisé les jeunes délinquants, les hommes de la FIP ont débarqué à bord de leur pick-up pour les prendre par surprise. Aucune résistance n’a été signalée.

À la mi-mars, un clan similaire, dénommé « The One », avait déjà été mis hors d’état de nuire dans les mêmes quartiers d’Andranomadio et d’Ambalamanasy, en passant par Mangarano. Armés de couteaux et de chaînes de bicyclette, ces jeunes avaient fait plusieurs victimes dans les rues de Toamasina et s’étaient fait connaître par leur implication dans des bagarres souvent sanglantes. Treize d’entre eux avaient été appréhendés par l’Unité d’intervention rapide de la Police nationale, et certains avaient été écroués après leur passage au parquet.

Après quatre mois d’accalmie, le phénomène ressurgit aujourd’hui avec les « Roudeboy ».

Andry Manase

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