ÉDUCATION - Hausse des frais de scolarité

Les fournitures scolaires inondent actuellement les marchés, mais de nombreux parents restent préoccupés par le coût élevé de la scolarisation de leurs enfants.

Les fournitures scolaires envahissent les marchés de la capitale.

Le marché des fournitures scolaires est déjà en effervescence. Cette année, la hausse des prix alimente l’inquiétude des parents à l’approche de la rentrée scolaire 2025-2026. Ils font face à de nombreuses difficultés pour préparer la rentrée, notamment à cause de l’inflation qui fait grimper le coût des fournitures ainsi que les frais de scolarité dans les établissements.

Les prix ont grimpé par rapport à l’année précédente. « Un paquet de cahiers petit format de 100 ou 200 pages, vendu à 17 000 ariary l’an dernier, coûte aujourd’hui entre 18 000 et 20 000 ariary. Le prix d’un livre acheté à 15 000 ariary l’année dernière a augmenté à 25 000 ariary cette année », témoigne Sitraka Hanitriniala, une mère de quatre enfants.

Selon les détaillants, cette flambée des prix s’explique par plusieurs facteurs : le coût élevé du dédouanement, l’instabilité des prix chez les fournisseurs, mais aussi la forte demande en période de rentrée. « Quand les articles sont très recherchés, les fournisseurs augmentent les tarifs. Nous sommes donc obligés de faire de même », explique Léonard, vendeur à Tsaralalana.

Efforts

Cette situation met à rude épreuve le budget des ménages. « Pour limiter les dépenses, j’ai dit à mon fils qu’il devra réutiliser ses fournitures de l’année dernière », confie Anne Razafindraketaka, mère de famille.

Des efforts sont pourtant déployés pour soutenir les parents. D’après une source auprès du ministère de l’Éducation nationale, des kits scolaires sont distribués chaque année aux élèves. Mais ces dons sont jugés insuffisants par de nombreuses familles, qui doivent encore acheter d’autres fournitures supplémentaires.

À cette pression financière s’ajoute celle des frais d’inscription, également en hausse dans plusieurs établissements. « En moins d’un mois, je dois réunir une somme colossale de plus de 400 000 ariary pour réinscrire mes deux enfants », déplore une mère de famille. 

L’année dernière, le coût de l’inscription était de 60 000 ariary par enfant. Cette année, il est passé à 70 000 ariary.

Une source au sein d’un établissement public précise que cette hausse résulte d’une décision prise en concertation avec les parents d’élèves. Elle inclut la participation à la construction d’infrastructures, au fonctionnement de l’école et au versement des indemnités des enseignants.

Mialisoa Ida

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