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Les maires et élus des collectivités de l’océan Indien projettent d’élaborer une solution commune aux défis auxquels font face leurs villes respectives. |
Les maires et élus des collectivités de l’océan Indien projettent d’élaborer une solution commune aux défis auxquels font face leurs villes respectives.
Antananarivo accueille depuis lundi la réunion annuelle de l’Association des villes et collectivités de l’océan Indien (AVCOI), à laquelle participent les maires des îles de la région. Ensemble, ils entendent faire front commun face aux enjeux environnementaux, économiques et sociaux qui affectent leurs territoires.
Durant trois jours, le Novotel Alarobia devient le centre névralgique du dialogue intercommunal dans l’océan Indien. Les maires et représentants des collectivités insulaires y sont réunis pour échanger sur les problématiques que traversent leurs villes, au premier rang desquelles la gestion des déchets, les conséquences du changement climatique ou encore l’accès au financement des projets urbains.
« Nous voulons parler d’une seule voix pour identifier des solutions adaptées aux problèmes que nous partageons, afin qu’aucune autre entité ne décide à notre place. Ces propositions seront ensuite portées auprès des décideurs nationaux et internationaux », a déclaré le maire de la Commune urbaine d’Antananarivo, Harilala Ramanantsoa, à l’ouverture des travaux.
Partage d’expériences et solidarité régionale
Pour la première magistrate de la capitale, la rencontre constitue un moment fort d’échange d’expériences autour de la gouvernance locale, du développement économique et de la gestion urbaine. Les collectivités souhaitent également renforcer leur solidarité à travers des coopérations ciblées et des appuis techniques entre villes.
Dans cette optique, les membres de l’AVCOI ambitionnent de porter un plaidoyer commun afin d’accéder à des financements conjoints pour leurs projets structurants. La gestion et la valorisation des déchets figurent parmi les priorités partagées. Le coprésident de l’AVCOI, également maire de Mamoudzou à Mayotte, Ambdilwahéd ou Soumaila, a notamment évoqué la transformation des déchets en ressources comme piste de collaboration. Ces initiatives, a-t-il souligné, pourraient générer des emplois locaux et stimuler les économies communales.
Autre point central des discussions : la vulnérabilité des villes insulaires face aux aléas climatiques, en particulier aux cyclones. Une stratégie régionale de résilience climatique est attendue à l’issue des échanges.
« La priorité est de renforcer les capacités locales en matière de préparation et de gestion des urgences, à travers l’élaboration de plans communaux de sauvegarde, la mise en place de systèmes d’alerte précoce mutualisés, ainsi que des échanges de bonnes pratiques. L’objectif est de garantir une réponse rapide et efficace face aux catastrophes naturelles », a souligné le coprésident de l’AVCOI.
Tsilaviny Randriamanga