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Des employés de la Jirama lors de leur rassemblement. |
La grève est suspendue, mais les tensions ne sont pas totalement retombées. Les employés de la Jirama ont décidé de reprendre le travail. Une rencontre s’est tenue le 9 juillet au siège de la Jirama à Ambohidahy entre les représentants syndicaux et le ministère de l’Énergie et des Hydrocarbures.
Batoto, porte-parole du syndicat, a confirmé la décision : « Nous avons choisi de suspendre temporairement le mouvement pour favoriser le dialogue. Mais notre engagement reste intact ».
Parmi les revendications figure le maintien du statut actuel de la Jirama, devenue société anonyme à but commercial. Les employés réclament un retour au texte de 1975, qui consacrait la Jirama comme un service public à but non lucratif, chargé de la production, du transport et de la distribution de l’eau et de l’électricité.
Le ministère, de son côté, rappelle que « la continuité du service public est un principe garanti par la Constitution » et qu’aucune interruption ne peut être tolérée dans des secteurs aussi vitaux. Un délai de sept jours a été accordé aux syndicats pour formuler une proposition. Une rencontre avec le président de la République, Andry Rajoelina, est aussi prévue.
Pendant ce temps, la situation technique reste fragile. Baisse du niveau d’eau à Andekaleka, ensoleillement réduit à Ambatolampy, panne sur une machine à Antsirabe : la production est limitée, et les coupures d’électricité persistent.
« Ce n’est pas un abandon. C’est une pause. Notre objectif est d’assurer un avenir clair pour la Jirama », a déclaré Batoto.
Irina Tsimijaly