C’est une première à Antananarivo. Johnny William Andrianambinintsoa, alias Da-Willy, condamné pour viol, se voit infliger la castration chirurgicale.
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Les mains et les pieds enchaînés, le condamné quitte la salle d'audience. |
Castration chirurgicale et travaux forcés à perpétuité. C’est la peine prononcée hier en début d’après-midi par la Cour criminelle ordinaire à l’encontre de Johnny William Andrianambinintsoa, alias Da-Willy, reconnu coupable du viol et de la tentative de meurtre d’une fillette de 6 ans. Le procès, tenu dans la salle n°5 du Palais de Justice, a également conduit à la condamnation de l’accusé à verser 6 millions d’ariary à la plaignante, Avotriniaina Angeline Tanteliarisoa, mère de la victime.
Le dossier, très attendu par le public, concerne une agression perpétrée le 3 mars 2024 à Imerintsiatosika.
À son arrivée au tribunal, descendu du minibus de l’administration pénitentiaire de Tsiafahy, il était menotté, les chevilles enchaînées. Il peinait à marcher.
Une fois dans la salle, installé sur le banc des accusés, un agent pénitentiaire lui a retiré sa capuche. Appelé à la barre à 12h12, il a été détaché, gardant un comportement silencieux et visiblement affaibli. Vêtu d’un sweat gris à capuche, d’un survêtement bleu clair et de sandales noires, il arborait une silhouette amaigrie.
Révélations
Dès que la juge a prononcé son nom, l’attention de l’assistance s’est intensifiée. La victime et sa sœur jumelle étaient présentes, accompagnées de leur mère, qui s’est avancée vers les jurés, prête pour les débats. La fillette, selon son témoignage, s’est rétablie depuis.
D’après le greffier, Da-Willy, alors âgé de 23 ans, travaillait comme receveur sur un taxi-be de la ligne G reliant Imerintsiatosika à Anosy. Le 3 mars, vers 18h, il avait envoyé l’enfant acheter des cigarettes. Il l’a ensuite emmenée à l’étage d’une maison abandonnée appartenant à ses grands-parents, où il vivait seul.
Là, il l’a attachée, violée, frappée, étranglée, mordue aux lèvres et brûlée à plusieurs endroits avec des mégots de cigarette.
Il l’a recouverte d’une moustiquaire avant de la laisser pour morte. Lors de l’arrivée du fokonolona, il s’est dissimulé dans le plafond. Il a ensuite fui vers la capitale et a été arrêté le 5 mars à Lalamby Anosibe.
Il avait reconnu les faits durant l’enquête policière. Il a changé de version devant le juge d’instruction, affirmant avoir bu avec un certain Rija le jour des faits. Au procès, il a admis le viol, mais nié toute intention de meurtre. Il a évoqué une perte de mémoire due à l’ingestion de rhum artisanal. Il a déclaré avoir agressé la fillette uniquement avec ses doigts.
Interrogée, la jeune victime a désigné Da-Willy comme son bourreau. Malgré les efforts de l’avocate générale, elle n’a pu répondre à toutes les questions sur le viol. Elle restait silencieuse, les mains enfouies dans ses poches.
Témoignage
Sa mère témoigne :« Ce jour-là, j’étais souffrante. En sortant dans la cour, je n’ai vu que sa sœur. Celle-ci m’a dit que quelqu’un avait envoyé sa sœur acheter des cigarettes. Nous ne connaissions pas Da-Willy, car nous venions tout juste d’emménager à Imerintsiatosika après le décès de mon mari. J’ai cherché ma fille dans les épiceries, et un garçon m’a appris qu’un jeune homme l’avait emmenée dans une vieille maison. »
Elle poursuit : « Mon frère, le fokonolona et moi avons investi la maison. Nous avons entendu ma fille pleurer. Elle était à bout de souffle, grièvement blessée. Elle avait perdu beaucoup de sang. Son tortionnaire lui avait bouché les oreilles avec de la boue. »
Les révélations ont provoqué l’indignation dans la salle, les regards se braquant vers l’accusé, qui gardait constamment la tête baissée et répondait en murmurant.
« J’ai vu ces gens partir avec la fillette blessée. Je me suis caché dans le plafond jusqu’à 23h, puis j’ai rejoint mon chauffeur au garage. D’habitude, les taxis-be partent à cette heure-là. J’ai quitté Imerintsiatosika et ai été arrêté à Lalamby », a expliqué Da-Willy.
Le dossier hospitalier et le certificat médical de l’enfant ont constitué des preuves irréfutables.
« Nous réclamons les peines les plus sévères, et surtout la castration », a exigé la représentante du ministère public.
L’avocate commise d’office, quant à elle, a été brève. Elle a simplement souligné que, même dans les affaires criminelles, tout accusé a le droit à une défense, ce qu’elle a assuré.
À l’énoncé du verdict vers 13h30, Da-Willy semblait désorienté. En quittant la barre, il a même esquissé un sourire. Un agent l’a menotté de nouveau et l’a reconduit sans ménagement vers le bus pénitentiaire dans la cour. Aucun membre de sa famille n’était présent.
Haja Léo
Eh bien ! C'est net !
RépondreSupprimerVoilà ce qu'il faudrait faire en France !
Exactement ce qu'il faudrait faire en France, oui! Bravo à Madagascar de traiter ces pervers ultimes comme il le faut lorsque les preuves sont irréfutables. J'espère que cela va aussi dissuader un peu les pervers européens qui viennent profiter de la misère humaine.
RépondreSupprimerEt à y être, pourquoi pas leur crever les yeux et les amputer des mains et des pieds ;heureusement en France cette barbarie n'est pas de mise !!!
SupprimerAffirmatif ! La France n'est pas un pays de la barbarie . Même les Talibans en Afghanistan n'ont jamais procédé à cette mutilation bestiale . Surtout cette application de la double peine travaux forcés à perpétuité et castration est une hérésie juridique . Da-WILLY serait donc en mesure de récidiver dans les travées de la prison ? Bon couraga au toubib qui va exécuter cette ignoble tâche sur son bijou de famille , un vrai sacrilège !
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