 |
| Icanto envoûte le public. |
« C’est toujours un honneur de partager notre passion, surtout devant une salle comble », a confié un organisateur, visiblement ému, à l’issue du concert. Ce mercredi, à l’Institut Français de Madagascar (IFM), le 161e concert classique de midi, présenté par Madagascar Mozarteum, a tenu toutes ses promesses. Dès 13 h, la salle affichait complet, avec un public principalement composé de seniors, impatients de s’immerger dans un voyage musical raffiné.
Le chœur Icanto, dirigé par Fitah Rasendrahasina, a offert un véritable moment de grâce. Fondé en 2012 par des passionnés de musique classique, l’ensemble s’est donné pour mission de promouvoir le chant choral sous toutes ses formes : des œuvres sacrées aux chansons populaires, en passant par le jazz et les chants traditionnels. Depuis 2018, il est guidé par Fitah Rasendrahasina, musicien malgache diplômé de Calvin University (USA), reconnu pour son exigence artistique et son approche pédagogique.
Composé d’une trentaine de chanteurs unis par un amour profond pour la musique, Icanto cultive l’excellence vocale et la diversité stylistique. Le chant a cappella occupe une place de choix dans leur répertoire, mais l’ensemble se produit aussi avec orchestre ou instruments, selon les œuvres interprétées.
Le programme, savamment construit, a illustré toute la richesse de cette démarche. En ouverture, le chœur a interprété « Exultate Deo » de Palestrina, suivi de « Eres Tú » de Robert Delgado, « C’est fini la comédie » de Palmer K.
Très applaudi
Ricanek et Pierre Delanoë, ainsi que plusieurs autres titres soigneusement sélectionnés.
En point d’orgue, le très applaudi « Pangalana », chant traditionnel malgache, a résonné avec émotion dans toute la salle.
Sous des applaudissements nourris, un bis a été chaleureusement réclamé. Le concert s’est achevé à 14 h, mais l’émotion et l’harmonie portées par les voix d’Icanto continueront à vibrer longtemps dans les cœurs.
Cassie Ramiandrasoa