COMMUNE URBAINE DE TOLIARA - Le maire Jean Rabehaja revient et s’impose

Le maire titulaire de la commune urbaine de Toliara, Jean Rabehaja, revient d’un long traitement médical en Inde.

Parti à l’étranger pendant six mois pour traitement médical, le maire de la commune urbaine de Toliara, Jean Rabehaja, revient en force. Arrivé dans la cité du soleil peu avant la fête de l’indépendance, il multiplie depuis ses apparitions publiques. Pendant son absence, la commune a été gérée par le premier adjoint, Elie Lamarre. Jean Rabehaja a été présent à la signature de la convention entre la commune qu’il gère et le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco), branche territoriale de Toliara, le 27 juin dernier. Cette convention vise la promotion de la bonne gouvernance et le renforcement des actions de lutte contre la corruption. Sans attendre, le maire a réuni tout le personnel de la commune urbaine de Toliara le lundi 30 juin. Il n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer les mauvaises pratiques qui gangrènent la municipalité. 

« Je demande à tout un chacun de contribuer au développement de cette ville. C’est notre devoir et ce à quoi nous nous sommes engagés pour la ville de Toliara. À partir de maintenant, j’exige que chacun travaille et travaille vraiment. J’exige que ceux qui n’ont fait que profiter de leur fonction pour s’enrichir personnellement reviennent sur leur chemin », a-t-il lancé lors de la réunion, retransmise en direct sur les réseaux sociaux.

Au plus bas

Les recettes de la commune sont au plus bas, selon ses explications. Il demande ainsi une augmentation de 30 % des recettes de la part des percepteurs, et ce, dans un délai d’une semaine. Autrement, ces derniers risquent de perdre leurs sièges. Il a dénoncé du faux et usage de faux, usurpation de son nom afin de soutirer de l’argent chez les contribuables. Il n’accepte plus les jeux de calques avec les quittances dont la moitié seulement revient à la commune urbaine de Toliara. Il a également averti les polices municipales qui laissent passer des camions et détournent les taxes de roulage, ainsi que les pompiers qui transportent et revendent en catimini de l’eau jusqu’à Andranovory. Le maire réprimande ceux qui font des exactions auprès des opérateurs « indopakistanais » en particulier. 

Le personnel de la commune s’élève à trois cent vingt dont des temporaires, lesquels ne sont plus souhaités à faire partie de l’équipe. La charge salariale mensuelle de la commune est de 140 millions d’ariary. La réunion en début de semaine a été une occasion pour présenter le troisième adjoint au maire, Narcisse Tovonasy, et le directeur de cabinet, Tony Perkins. La commune entend assainir les trottoirs et continuera avec les commerçants du marché de Scama après avoir interdit l’occupation des bords du nouveau boulevard d’Ankiembe et chassé les occupants de trottoirs le long de l’avenue Monja Jaona.

Mirana Ihariliva

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne