Des enfants en situation de handicap ont passé le CEPE hier avec courage. Encadrés spécialement, ils ont montré une détermination remarquable.
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Des candidats attendent leur appel dans la cour des centres d’examen. |
Les épreuves du CEPE (Certificat d’Études Primaires Élémentaires) se sont déroulées hier sur l’ensemble du territoire national. Et parmi les centaines de milliers de candidats, certains ont attiré une attention particulière : des enfants en situation de handicap, bien décidés à décrocher leur tout premier diplôme.
Au centre d’examen du CEG Ambohimiandra, huit candidats aux profils variés ont fait preuve d’un courage admirable. Qu’ils soient atteints d’un handicap moteur, mental ou sensoriel, chacun a relevé le défi avec le soutien d’un encadrement spécifique.
« Les profils sont variés. Certains présentent une déficience motrice, d’autres un handicap mental ou sensoriel. Chaque cas est unique, et les mesures d’accompagnement sont adaptées en conséquence », explique Jorosoa Rakotoarison Randrianarimalala, chef de centre.
Chaque élève bénéficie d’un accompagnateur, souvent un éducateur spécialisé, qui veille au bon déroulement des épreuves. « Mon rôle est surtout de lui lire les questions à voix haute et de noter ses réponses sur la feuille de copie », témoigne Sabine Ranivoarisoa, institutrice qui a accompagné pour la première fois un élève de 20 ans souffrant d’un handicap moteur.
Aménagements
Ces accompagnateurs ne doivent en aucun cas modifier ou orienter les réponses. Leur rôle consiste aussi à assurer le confort des candidats, la compréhension des consignes et la gestion du temps.
Même si tous les candidats composent sur les mêmes sujets, des aménagements sont prévus pour les élèves en situation de handicap : temps prolongé, pause de dix minutes entre chaque épreuve, ou possibilité de continuer à composer pendant la pause.
« Après l’épreuve d’opérations, ils peuvent continuer à composer durant cette pause », précise la cheffe de centre.
Les résultats de ces efforts sont visibles : chaque année, environ 50 % des candidats en situation de handicap obtiennent leur CEPE. Le centre d’Ambohimiandra a accueilli quatre candidats l’an dernier, cinq il y a deux ans, et huit cette année.
À l’échelle nationale, 571 000 élèves ont passé l’examen cette année, dont 115 en situation de handicap, parmi lesquels 11 non-voyants et 7 malvoyants. Une minorité courageuse, bien décidée à prouver que le droit à l’éducation passe aussi par l’inclusion.
Mialisoa Ida