ADMINISTRATION - La douane soulève un manque d’effectif

Face à un manque d’effectif, la douane malgache mise sur un nouveau système de gestion des ressources humaines pour mieux organiser ses agents.

Le directeur général des Douanes, Ernest Lainkana Zafivanona.

La douane malgache fait face à un manque de personnel alors que ses missions ne cessent de s’étendre. À ce jour, elle compte 1 120 agents pour 22 bureaux, ce qui reste insuffisant selon la direction. « Nous sommes en sous-effectif. Le besoin en personnel est réel », a déclaré le directeur général des Douanes, Lainkana Zafivanona, lors du lancement officiel du nouveau système de gestion des ressources humaines, hier au Novotel.

Selon lui, le nombre d’agents ne permet pas de couvrir efficacement tous les métiers définis dans le référentiel douanier. « Il y a 174 métiers recensés dans notre référentiel, basé sur les standards de l’Organisation mondiale des Douanes. Si l’on applique ces normes, il nous faut plusieurs personnes par métier, mais parfois, un seul agent assure plusieurs fonctions », a-t-il précisé.

Les postes frontaliers et les aéroports sont les plus affectés. Il a également rappelé que des demandes de recrutement ont été soumises, mais que « la décision finale revient au gouvernement. Nous attendons le feu vert. »

Structurer pour anticiper

Pour mieux gérer les ressources humaines existantes et préparer l’avenir, la douane a lancé un nouveau système numérique appelé IKOLO (Informatika KoloOLOmbelona). Ce projet, aussi nommé Projet 29, vise une gestion structurée et transparente des agents, basée sur les compétences.

IKOLO permet d’assurer le suivi des affectations, des formations, des absences, mais aussi des évaluations individuelles. Il repose sur quatre outils techniques : un référentiel des emplois, des descriptions de poste harmonisées, un référentiel de compétences et un dictionnaire des terminologies RH.

Ce système s’inscrit dans le Plan stratégique 2025–2029. L’objectif est d’optimiser l’organisation des équipes sans attendre le recrutement. « La technologie ne remplace pas l’humain, mais elle permet une meilleure utilisation des ressources disponibles. Avec IKOLO, on peut repositionner les agents en fonction de leurs compétences et des besoins prioritaires », a expliqué le DG.

IKOLO est le fruit d’un partenariat avec la douane sud-coréenne. Pour Lainkana Zafivanona, cet outil « renforce la transparence et la motivation du personnel ». Mais il reconnaît que « même avec un bon système, il faut des moyens humains pour atteindre les résultats attendus. »

Irina Tsimijaly

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