MARCEL RAKOTOMALALA - « Le rugby féminin a besoin de matches internationaux »

Marcel Rakotomalala, président de Malagasy Rugby, dans son bureau à Andohatapenaka, jeudi.

Madagascar accueillera, du 7 au 15 juin, la Coupe d’Afrique de rugby à XV dames. Marcel Rakotomalala, président de Malagasy Rugby, revient sur l’organisation, les enjeux de la compétition et les ambitions des Ladies Makis.

Madagascar accueille pour la troisième fois la Coupe d’Afrique de rugby à XV dames. Est-ce un signe de reconnaissance de la gestion du rugby malgache sur la scène africaine ?

Depuis notre arrivée à la tête de Malagasy Rugby, nous avons adopté une méthode de travail fondée sur la transparence. Pendant les deux éditions précédentes organisées à Madagascar (2023 et 2024), Rugby Afrique a été très satisfait de notre organisation. Ils nous ont renouvelé leur confiance pour 2025. La forte affluence du public à chaque match prouve aussi que Madagascar mérite d’accueillir, une fois de plus, l’Africa Women’s Cup. J’ai personnellement œuvré pour que cette compétition se déroule à domicile, car nos joueuses ont besoin de confrontations internationales pour progresser.

Quel est l’enjeu de cette joute continentale et où en est la préparation des Ladies Makis ?

La préparation a débuté il y a plus de deux mois. Évoluer à domicile implique une exigence de résultats. Cette édition 2025 n’est pas qualificative pour la Coupe du monde, mais elle reste capitale. Les trois premières équipes se maintiendront dans la division « Performance », tandis que la quatrième sera reléguée, comme ce fut le cas pour le Cameroun.

Les joueuses du FTFA d’Antohomadinika ont refusé de rejoindre la sélection nationale après un mécontentement lié à la finale SCB–FTFA. Quelle est votre réaction face à cet incident ?

Malagasy Rugby ne peut obliger personne à rejoindre l’équipe nationale. Les joueuses sont libres de répondre ou non à une convocation. Je tiens à préciser que nous avons bel et bien convoqué ces joueuses, mais elles ne sont pas venues. Cela représente une opportunité pour d’autres de montrer leur valeur. Le rugby est aussi un sport éducatif. Si le club du FTFA se sent lésé, il peut venir en discuter calmement avec nous, plutôt que de s’exprimer n’importe comment sur les réseaux sociaux. Notre porte est toujours ouverte. À la suite de ce refus, nous avons pris la décision de ne plus faire appel à ces joueuses.

Quelles sont nos chances cette année ?

Jouer à domicile est toujours un avantage. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons déployé tous les efforts afin  d’obtenir l’organisation de cette compétition. L’année passée, une erreur de composition nous a coûté cher face au Kenya. Cette année, nous avons renforcé notre pack d’avants avec des joueuses expérimentées. Elles sont prêtes à acquérir de bons résultats. Oui, nous avons vraiment notre chance.

Tout est donc prêt du côté de l’organisation malgache ?

Nous travaillons toujours avec l’État, et je pense que ce dernier nous apportera sa contribution. Nous sommes dans la dernière ligne droite de la préparation, notamment avec la mise aux normes du terrain pour son homologation. D’ici le début de la compétition, tout sera parfait.

 Donné Raherinjatovo